Statistiques : le vol des métaux ne connait pas la crise…

Le 07/08/2012 à 19:08  

Statistiques : le vol des métaux ne connait pas la crise…

 L’Office national de lutte contre la délinquance itinérante, alias l’OCLDI, a communiqué son relevé statistique pour l’année 2010 : 10 181 vols ou tentatives de vols enregistrés par la gendarmerie, forfaits auxquels s’ajoutent les 1 473 affaires répertoriées par la police nationale.
Le cuivre conserve la pole position : 58% des pièces, métaux bruts ou métaux transformés seraient composées de métal rouge ; à la suite de quoi, le plomb et l’étain occupent le second rang mais loin derrière avec 16%, l’acier occupant la troisième place du podium avec 10,3% des vols...

 L’effraction précède très souvent l’action : dans 64% des cas en effet, le mode opératoire consiste à pénétrer de force…
Les vols simples sont courants, étant entendu qu’on a enregistré 3 vols aggravés en 2010, avec violences et séquestration. Les entreprises, les domaines de l’Etat, les chantiers BTP, les entrepôts sont les cibles les plus communes. On notera aussi que les enquêtes ne sont pas simples à mener dans la mesure où les vols ont souvent lieu dans des zones industrielles et/ou en rase campagne ; « les pièces sont découpées, transformées avant d’être revendues à des professionnels du recyclage », déplorent les auteurs du rapport.

Et de rappeler que les dégâts et autres préjudices financiers subis par la SNCF, RTE (réseau dédié au transport d’électricité), ERDF…, la SNCF ayant fait savoir qu’elle a comptabilisé 5 800 heures de retard cumulé de trains, en raison de ces opérations de vandalisme, tandis que RTE parle de 12,8 millions d’euros de préjudice financier…
Parce que dans la plupart des cas, ils cherchent le cuivre, les voyous, et organisent leur insolvabilité de sorte à ne pas être empoisonnés par la justice trop longtemps...

Toujours est-il qu’il est désormais plus courant de voir les victimes porter plainte, peut-être en raison du ras le bol, peut-être parce que convaincues, que « ça ne servira pas à rien », mais à quelque chose…
Autre point positif : les fédérations professionnelles, comme les grandes entreprises d’Etat ont orchestré des campagnes de sensibilisation, ont signé des conventions, des partenariats et incité aussi, leurs membres victimes de ces agissements à porter plainte, afin d’aider les pouvoirs publics et les forces de l’ordre…
Car pas de plainte, pas d’enquête possible… Il est bon de le rappeler… Cela étant, il serait bon aussi de remouliner le code pénal si besoin était, et à tout le moins que la jsutice sanctionne plus correctement ces agissements...