Stabilité de l'activité papetière en 2003

Le 27/01/2004 à 18:23  

Stabilité de l'activité papetière en 2003

papiers fins L’année 2003 aura été morose pour l’industrie papetière française, marquée par une stabilité de la production, dans un contexte de visibilité toujours limitée. Alors que le marché français se tassait (- 0,7%), les producteurs de papiers et cartons ont cherché des relais de croissance à l’exportation, en Europe mais également vers l’extérieur de la zone Euro, les livraisons françaises vers l’étranger progressant globalement de 4,8%.
Dans ce contexte, la production papetière française n’a que légèrement dépassé en 2003 le niveau atteint en 2002 (+ 0,8%). Tels sont les constats établis par la Copacel, Confédération française de l’Industrie des papiers cartons et celluloses qui organisait sa conférence de presse le 20 janvier dernier à Paris…

La faiblesse du marché et une vive concurrence en Europe ont conduit à des pressions sur les prix de vente des papiers et cartons, conduisant là une baisse de 4,5% du chiffre d’affaires de l’industrie sur l’année. Cette baisse des prix, confrontée à la relative stabilité enregistrée sur les prix de la pâte à papier exprimés en euro et les deux fortes hausses des prix des papiers et cartons récupérés enregistrées en 2003 a conduit à des pressions sur la rentabilité des entreprises.

Ces pressions ont été exacerbées par l’appréciation de l’Euro par rapport au Dollar qui a conduit à la perte de compétitivité des produits libellés en Euros sur les marchés de grande exportation, la moindre rentabilité des marchés libellés en Dollar et l’accroissement de la concurrence sur les marchés européens.
Toutes ces tensions ont pu être à l’origine de restructurations dans certaines entreprises.

Malgré la morosité enregistrée sur les marchés, les entreprises papetières implantées en France ont poursuivi en 2003 leurs efforts d’investissement, dans un souci permanent de maintien des conditions de leur compétitivité. Ce sont ainsi environ 550 millions d’Euros qui ont été investis par l’Industrie papetière française en 2003, de nouvelles capacités de production devant de plus voir le jour dans les prochaines années, selon des calendriers différenciés selon les sortes.

La reprise économique générale semble actuellement se confirmer, même si quelques incertitudes demeurent sur son calendrier. Elle aura un impact direct sur l’activité de l’industrie papetière française, dont les perspectives pourraient être néanmoins obscurcies par la poursuite de la forte appréciation de l’Euro par rapport au Dollar.

Attention...
La compétitivité de l’industrie papetière française pourrait être affectée par la mise en œuvre de la Directive sur les Crédits d’émissions de gaz à effet de serre…

L’industrie papetière française apporte une contribution spécifique à la lutte contre l’effet de serre, grâce à la nature même de son activité et au cycle de vie de son produit et elle souhaite que celle-ci soit reconnue dans la mise en œuvre de la directive sur els permis d’émission de gaz à effet de serre.

L’industrie papetière est une industrie en croissance, dont l’avenir est lié à sa capacité à développer son outil de production. Des contraintes trop fortes, imposées par la transposition de la Directive, conduiraient à freiner l’investissement papetier en France et auraient de ce fait des conséquences néfastes sur la capacité de notre industrie à accompagner le développement de ses marchés et à créer des emplois. Enfin, étant donné le fort degré d’exposition de l’Industrie papetière française à la concurrence mondiale, il serait inacceptable qu’une application trop pénalisante de la directive n’entraîne des distorsions de concurrence vis-à-vis de ses principaux compétiteurs.


- Résumé de l'activité papetière en 2003 -

En Kilo tonnes

2003

Variations 2003/2002

Production de papiers cartons

9 885 (*)

+ 0,8 %

Consommation apparente

10 815

- 0,7 %

Exportations

5 210 (*)

+ 4,8 %

Importations

6 140

+ 1,3 %

Chiffre d’affaires

6,1 Mds Eur

- 4,5 %

(*)Après + 1,8% en 2002 et – 3,8% en 2001

(*) Poursuite de la forte progression des exportations en 2003 après + 3,2% en 2002 ; progression du taux d’exportation (52,7% en 2003 contre 50,7% en 2002, qui atteint son plus haut niveau historique.