Sotrenor : 20 ans de traitement et tout va bien !

Le 01/09/2011 à 11:25  
Sotrenor : 20 ans de traitement et tout va bien !
Sotrenor L'entreprise n'est pas malade... et son patron n'est pas fou... Spécialiste du traitement des déchets dangereux des industriels et des déchetteries, Sotrenor, basée à Courrières dans le Nord, fête ses deux décades... Pour marquer le coup et fêter dignement l'événement, elle ouvrira grands ses portes dans le cadre... des Journées du patrimoine qui se tiendront en septembre. Le 18 pour être précis....

 Originaire de Bretagne, Cédric L'Elchat, patron de trois sites Sarp Industries (usines à Courrières, Dunkerque et dans l'Oise), est arrivé dans la région Nord, il y a 10 ans. C'est chez Metaleurop que le jeune homme commence par exercer son métier de métallurgiste. « J'ai vécu la fin de l'aventure Metaleurop. À 30 ans, c'est très marquant. J'en suis sorti avec des convictions... ».

De fait... En 2009, la production industrielle française fait une chute libre (-12 %). Sotrenor connaît une baisse d'activité de 20 % et vit une période délicate lors de laquelle la PME investit pour remettre son four à neuf Sotrenor garde ses employés et embauche. Aujourd'hui, cette PME filiale du groupe Veolia environnement occupe 120 salariés qui assurent leur mission : traiter la pollution, éviter la dilution et la dissémination des déchets et principalement les déchets dangereux des industriels. « Nous sommes intégrés à la chaîne de production des chimistes, des pharmaciens, des constructeurs automobiles, des professionnels de la pétrochimie, de l'industrie agro-alimentaire, etc. et traitons leurs déchets dits dangereux ». L'entreprise prend en charge également des déchets spécifiques des ménages tels que solvants ou pots de peinture déposés en déchetteries par les particuliers.
Pour ce faire, l'incinération : un four d'une capacité de 100 000 tonnes par an permet à l'entreprise de traiter environ 400 tonnes de déchets par jour, soit près 50% de la production de déchets dangereux du Nord – Pas-de-Calais.

 Ce n'est pas parce qu'on traite du déchet que l'on travaille comme un cochon... Tout est rigoureusement contrôlé, comme il se doit... Le traitement de l'eau est devenu un axe majeur. « Jusqu'en 2005, nous rejetions de l'eau quasi propre sous forme gazeuse par la cheminée ou sous forme diffuse dans le canal. Aujourd'hui, nous recyclons l'eau (40 tonnes par an), nous récupérons l'eau de pluie, nous produisons de l'eau industrielle. Alors que nous avons une autorisation de rejet émise par l'administration, l'entreprise ne rejette aucun déchet. Ce qui a permis de diviser quasiment par deux notre consommation d'eau»... Comme quoi, quand on veut, c'est possible...

 Ouvrir les portes de l'usine dans le cadre des Journées du patrimoine, c'est pour le moins original... Oui, mais on a affaire avec un patron fier de son métier et de son entreprise. C'est donc l'occasion de se faire mieux connaître et reconnaître en tant que véritable professionnel respectueux des règles. Rien à cacher, tout à montrer pour démontrer qu'on sait travailler sans empoisonner le voisinage...
« Le patrimoine ne se limite pas aux musées et autres sites. Surtout dans la région, fortement marquée par l'impact industriel des XIXè et XXè siècles. Sotrenor, ce n'est pas un grand trou où l'on met le feu ! Les personnes ayant déjà visité l'usine sont toutes reparties avec une idée bien différente de celle qu'elles avaient en arrivant. Les gens, les riverains, ne nous connaissent pas. Ils ne savent pas ce que nous faisons. Ils voient une cheminée, mais ne savent pas si c'est dangereux ou pas, si c'est réactif ou pas. C'est l'occasion de voir et comprendre ce qu'on y fait, de rencontrer les salariés qui assureront les visites. Ce rendez-vous est une occasion unique de voir ce qu'il y a derrière les barrières », soutient le responsable... Et on ne peut que lui donner raison !

 Les visites auront lieu le dimanche 18 septembre de 9 heures à midi. Le nombre de personnes présentes sur le site devant rester limité, il faut s'inscrire, soit auprès de la mairie, au 03 21 74 80 20 ou directement auprès de Sotrenor, au 03 21 74 74 74. Les inscriptions commencent aujourd'hui et prendront fin le 14 septembre prochain.