Sommet du G8 : 30 000 tonnes de CO2 au sommaire


« Nous avons nous-mêmes été surpris de tout ce que comporte un événement comme le G8. Nous ne savions pas que le président Bush était venu avec deux avions, plus d’autres jets… », explique Moritz Lehmkuhl, directeur de ClimatePartner en Allemagne.
Dommage. Mitterand (et bien d'autres) faisait déjà de même… Mais c’était il y a longtemps.

Les grandes industries de production sont en effet assujetties (protocole de Kyoto) à des quotas d’émissions. Mais toute activité économique génère des émissions (mobilité, électricité, chauffage…) que les entreprises non-assujetties à ces quotas peuvent librement choisir de compenser. Le concept n’est pas de revenir à la diligence et à la bougie, mais de pouvoir continuer à émettre (modérément) « ici », tout en compensant « ailleurs » sur la planète. Par exemple, un organisme construira en Afrique des fours communaux à énergie solaire en remplacement des fours de cuisson chauffés au bois. D’où ralentissement de la déforestation (donc maintien de la photosynthèse) plus suppression d’émissions de CO2 dans l’atmosphère.
« Les initiatives qui se multiplient pour attirer l’attention du public sur l’urgence d’une réduction massive des émissions de CO2 confirment que notre démarche est de plus en plus pertinente, » a déclaré Hervé Delemarre, responsable de la filiale française de ClimatePartner. « Climate Partner a calculé les émissions du G8 pour faire prendre conscience au monde de ce qu’un événement comme celui-là peut entraîner comme rejets dans l’atmosphère. A un niveau plus personnel, chacun d’entre nous, citoyens et professionnels, devons nous interroger sur nos émissions et sur la manière de les compenser intelligemment. Et nous pouvons démontrer que compenser des émissions de CO2 de façon volontaire est une action à la portée de toute entreprise, ne nécessitant ni procédures lourdes, ni budgets énormes. Tout le monde a à y gagner : compenser le CO2 (d’un événement, d’un déplacement, d’un imprimé, etc.) est d’une part une action réelle et concrète freinant le changement climatique, d’autre part, pour l’entreprise, un moyen neuf, encore très original de se différencier vis à vis de ses concurrents, partenaires et collaborateurs »…

"De nombreux pays ont évolué", a-t-elle rapporté, faisant allusion aux Etats-Unis, initialement hostiles à tout engagement contraignant et chiffré. L'objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans cette proportion, a-t-elle ajouté, est partagé "par l'ensemble des Etats du G8". "En termes d'objectifs, nous avons adopté un langage clair (...) qui reconnaît que [la hausse des] émissions de CO2 doit être d'abord enrayée puis suivie d'importantes réductions".., a annoncé la chancelière.
	
	

