SNCF et ONG favorables à l'éco-vignette
Dans le cadre du Grenelle de l'Environnement, Anne-Marie Idrac (Présidente de la SNCF) a rencontré en début de semaine les représentants d’associations de défense de l’environnement (Fédération Nationale des Associations des usagers des Transports, Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace, Réseau Action Climat, Amis de la Terre, WWF) pour débattre de l’engagement de la SNCF en faveur du développement durable. Principal objet de ce dialogue : l'avenir du fret ferroviaire...
Cette rencontre s’inscrit dans les initiatives engagées en préparation du plan stratégique 2008-2012 qui positionnera le groupe SNCF en leader de la mobilité durable en Europe. Les trois objectifs majeurs de cette démarche sont de faciliter l’accès de tous au transport, de faire progresser la mobilité des personnes et des marchandises grâce aux modes les plus efficaces possibles en termes d’émissions de GES, et de développer des produits et des services performants.
C’est également dans ce cadre que la Présidente de la SNCF réunira demain un comité d’experts indépendant, dénommé "Conseil d’orientation du développement durable", dont la mission est d’accompagner la réflexion du groupe dans la prise en compte des enjeux environnementaux et sociétaux. Encore une nouvelle opération de communication, ou une réelle envie de faire bouger les choses ?
Lors de la réunion de lundi dernier, Mme Idrac a écouté les propositions et recommandations de chaque représentant d’organisation. Cela a permis particulièrement de débattre de l’avenir du fret ferroviaire en France et des actions engagées pour le développer. Les participants ont ainsi convergé sur les chances à saisir à l’occasion du Grenelle de l’Environnement :
la mise en place d’une éco-redevance (éco-vignette) pour les poids-lourds ;
l’intérêt d’un plan d’investissement de long terme sur les infrastructures dédiées au fret ferroviaire ;
la pertinence de la massification des flux de marchandises associée à des opérateurs ferroviaires de proximité ;
la nécessité d’accompagner le développement du transport combiné.
"Je suis ouverte au dialogue avec tous ceux qui veulent s’engager concrètement pour réaliser le transfert modal de 25% des marchandises de la route vers les autres modes de transport. Je suis très attachée au bilan carbone de toutes les activités de la SNCF et je propose aux associations de travailler ensemble à la mise en place d’une méthodologie objective permettant d’évaluer le bilan carbone des différents modes de transports", a déclaré la Présidente de la SNCF. Officiellement, tout va donc pour le mieux. Il reste maintenant à voir si ces propos encourageants ne tomberont pas dans l'oubli et qu'ils seront suivis de faits, les "éco-promesses" étant très à la mode en ce moment...