Sita s’empêtre dans les ordures
Les poubelles s'amoncellent, sur les trottoirs à Paris et ceux de nombreuses communes périphériques. Elles s’accumulent en ce troisième jour de grève qui commence à faire grincer les dents des particuliers et des commerçants. Car les salariés de la Sita Ile-de-France n’ont pas pris de gants pour jeter l’éponge et les bases de négociations salariales qui pour l’instant sont rejetées par la direction générale…
Troisième jour de grève pour les collecteurs de déchets de chez Sita : au cœur de la grogne, les salaires. Les employés réclament des augmentations de 3% rétroactivement au 1er janvier, puis de 1% au 1er juillet. La direction a proposé une augmentation de 2% au 1er janvier et une prime de 250 euros brut, ce qui a été refusé.
D’ores et déjà, des communes ont fait appel à des entreprises concurrentes pour collecter les ordures ménagères.
Pour mieux se rendre compte de la situation, il est bon de rappeler que 5,6 millions de tonnes de déchets ménagers environ sont collectées chaque année en Ile-de-France. Sita Ile-de-France, qui employait 2 628 salariés à la fin de l’année dernière, collecte les déchets d’1,8 million de personnes dans la région. 180 communes franciliennes (sur 200) et 3 arrondissements de Paris (10e, 18e et 19e) sont concernés.
"Quand une société engrange 12 millions de bénéfices, ce qui est le cas cette année, elle peut bien verser 3,5% d'augmentation sur l'année, ce qui représente 1,8 millions d'euros", estime-t-on du côté de l'intersyndicale. Où l'on se dit déjà prêt à des actions plus dures : "Nous voulions aller défiler ce matin sur le périphérique, mais on nous a retiré toutes les clés des camions".