Sidérurgie : de Florange à Hollande...
C’était prévu (voir Acier en fête, ferrailles en berne), mais il y a eu surprise quand même… Le président de la République a indiqué publiquement qu’il reviendra chaque année sur le site, afin de constater les avancées de la plate-forme de recherche industrielle dont il annonce l’implantation à partir de l’année prochaine.
Pour entendre la bonne parole, ils étaient nombreux les manifestants et nos confrères : à 9 heures ce matin, François Hollande est arrivé dans les Grands Bureaux d’ArcelorMittal Florange (installation sidérurgique basée en Moselle, où il a choisi de venir dialoguer, trois heures durant, avec les représentants syndicaux, les élus de Lorraine et de la vallée de la Fensch.
Puis, le Président de la République a fait une déclaration : celle de l'implantation à Florange, d’un centre de recherche publique consacré à 100% à la sidérurgie. "Cette plate-forme publique visera à garantir l’indépendance de la recherche et à maintenir le savoir-faire et les compétences sidérurgiques de la Lorraine", a indiqué François Hollande. Pour information, ce centre sera doté (par l’Etat) d’un budget de 20 millions d’euros qui pourrait grimper à 50 millions ; ce sera selon les projets portés par les industriels.
Le chef de l'Etat a fait plaisir à celles et ceux qui avaient fait le déplacement, notamment lorsqu'il a réaffirmé que la sidérurgie lorraine présente un avenir aussi prometteur que son avenir sera glorieux. S'il est vrai que l'on n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, il est tout aussi évident que les syndicats n'ont pas pris la mouche : ils ont cependant rappelé que leur objectif premier demeure la réouverture de la filière liquide. "Le centre de recherche constitue une petite avancée, mais nous attendons une politique sidérurgique cohérente. L’acier utilisé à Florange, à Hayange ou à Gandrange provient aujourd’hui de l’étranger". Autant dire que le Président n'est pas assuré d'avoir fait mouche...