Sénégal : avenir incertain pour le marché des pneus usés


Sur le plan économique, le marché du pneu de seconde main a explosé ces dernières années : " Maintenant, tout le monde en importe , assure Moustapha Mbow des Établissements Malèye, un des poids lourds de la vente de pneus au Sénégal. Même, le Modou Modou qui vient en vacances amène avec lui un ou des conteneurs de pneus. Et s'il y a autant d'acteurs, c'est parce que l'on peut acquérir gratuitement ou à de vils prix des vieux pneus d'Europe ou des Etats-Unis." Il n'en reste pas moins que "cela reste un métier avant d'être un business. Quelqu'un qui n'est pas du milieu ne peut y percer". Par exemple, Baye Abdou Diop qui exploite un magasin à Dakar, a d'abord appris le métier de vulcanisateur, puis celui de réparateur de pneus avant de se consacrer à la vente.
Les commerçants font de bonnes affaires : le pneu dont le prix de revient (toutes charges comprises) est de 2.000, se revend entre 4.000 et 8.000 francs. Et l'écoulement se fait très rapidement du moins pour certaines catégories de pneus. Comme le 13 ou le 14 que chaussent les petites voitures. Babacar Dieng avoue que le conteneur qui contient plus 6.000 pneus de ces catégories s'écoule à 80 % en une journée.
Mais pour plusieurs raisons ce commerce risque de se transformer fortement et rapidement :




En attendant, la mise en décharge du pneu est rare . D'autre utilisations existent : la fabrication de produits caoutchoutés (semelles de chaussures artisanales), la constitution de barrages occasionnels de route, d'aires de jeu en sport.

