Ségolène Royal s’oppose à l’arrivée des déchets en provenance d’Australie

Le 18/07/2014 à 17:24  

Ségolène Royal s’oppose à l’arrivée des déchets en provenance d’Australie
Ségolène Royal La société australienne, Orica, a déposé auprès de la Préfecture de l’Isère une demande d’autorisation d’importation depuis l’Australie de 9000 tonnes de déchets très toxiques (sousproduits d’hexachlorobenzène) afin qu’ils soient incinérés sur le site exploité par Tredi à Salaise-sur-Sanne (38). Sauf que ... C'est niet!

Il fallait choisir entre écologie et industrie...
Ségolène Royal a donné instruction au Préfet de l’Isère de s’opposer à cette importation au nom du principe de précaution, compte tenu du risque de pollution marine en cas d’avarie du navire pendant le transport, et du principe de proximité, qui exige que les déchets soient traités à proximité de leur source de production.

EELV se félicite de cette mesure "conforme à l’intérêt général". Selon le parti écologiste, "il est en effet important que les déchets soient traités au plus près des sites de production. Dans le cas présent, la raison invoquée par l’entreprise d’absence de structures à même de traiter ce type de déchets et cette quantité apparaît dérisoire quand on sait que le pays d’origine est l’Australie qui possède l’ensemble des technologies et les capacités d’investissement suffisantes pour régler cette question du traitement'. (...) 'La France ne peut pas être un lieu de traitement de déchets industriels d’autres pays, elle ne peut pas davantage exporter ses propres déchets et faire courir le risque de pollutions marines internationales au nom du même principe de traitement de proximité".

Pour le ministère, le transport de déchets dangereux en provenance des antipodes constitue une aberration écologique. Si les technologies de traitement françaises sont performantes (c'était bien la raison pour laquelle l'Australie a sollicité la France  : voir Déchets toxiques : l'Australie a besoin du savoir-faire français), elles peuvent tout à fait être exportées pour permettre la réalisation d’unité de traitement adaptées, proches des activités productrices de déchets, et respectueuses des règles de protection de l’environnement (il reste à démontrer que les quantités de déchets à traiter soient suffisantes pour monter un projet performant d'energure).
Telle est la position de notre ministère.
L'industrie et l'écologie "intelligente" (*)  ne peuvent-elles aller de concert?
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(*) écologie intelligente = écologie non dogmatique.