Scandale : stop aux VGE maquillés, bienvenue aux VHU valorisés…

Le 09/07/2015 à 20:19  

Scandale : stop aux VGE maquillés, bienvenue aux VHU valorisés…

VHU Plus de 5000 certificats de remise en circulation auraient été attribués à des véhicules gravement endommagés. Une escroquerie qui peut s’avérer mortelle pour celui qui en est victime. Après une enquête menée pendant plusieurs mois en Ile de France, la section de recherche de la gendarmerie de Paris, a mis au jour un réseau d’escroquerie sur les véhicules d’occasion, ou plus précisément les véhicules gravement endommagés… Ce qui n'a pas manqué d'interpeller les professionnels de la déconstruction automobile...

Au diable le mise en danger de la vie d’autrui : en trois ans, plus de 5000 certificats de remise en circulation auraient été remis, en Ile de France, pour des véhicules qui ne devraient pas rouler, car beaucoup trop dangereux (une étude de la Fédération internationale de l’automobile publiée en décembre dernier montrait que 600 000 voitures par an, seraient trafiquées avant d’être revendues). C’est d’autant plus lamentable qu’il semble bien que les trois garagistes suspectés ne se soient même assurés que les voitures avaient bien été réparées avant.
Les trois lascars comparaîtront la semaine prochaine devant la justice, tandis qu’il sera évidemment nécessaire de récupérer ces véhicules qualifiés de dangereux, afin de les expertiser et valider qu’ils sont correctement équipés en matière de sécurité.

Ceci n’a évidemment pas laissé indifférent la direction générale du réseau Indra, spécialisé dans la valorisation des VHU, qui ne peut s’empêcher, au lendemain de ce scandale, de poser un certain nombre de questions : Quel est le volume des véhicules hors d’usage dont les Français se débarrassent chaque année ? Comment prend-on en charge ces véhicules ? Quelles sont les solutions durables proposées? Que fait-on des véhicules dépollués ? Comment se défend la filière légale face aux « casses sauvages »? Quel en est l’impact économique, écologique et sécuritaire ?

Le sujet est de première importance puisque la fin de vie des véhicules hors d’usage est un sujet de société fort, avec des objectifs fixés par l’Europe : les directives européennes en termes de recyclage automobile imposent depuis 2015 un recyclage de 95% du véhicule. L’une des réponses à ces questions « est la solution d’économie circulaire proposée par Renault, via son réseau Indra et plus particulièrement la plateforme de mise en relation entre particuliers et casses agréées : goodbye-car.com », indique Olivier Gaudeau, directeur ingénierie de Indra SAS/Re-source Engineering Solutions (voir également  VHU : Indra prend la direction des 95% de recyclage)
Il est bon de rappeler en effet que si à ce jour en France, plus de 1,5 million de véhicules sont recyclés par an, il reste qu’environ 500 000 véhicules échappent bel et bien à la filière légale (avec des peines encourues qui peuvent aller jusqu’à 2 ans de prison et 75 000€ d’amende), les professionnels ayant pignon sur rue, ne manquant pas d’interpeller les pouvoirs publics sur ces sites et filières illégaux (qu’il s’agisse de DEEE, de ferrailles, métaux ou de VHU)…

Afin de donner une visibilité à la filière légale, le réseau Indra a en effet mis en ligne la première plateforme de mise en relation entre particuliers et casses agréées : elle recense plus de 180 casses sur le territoire français. « Notre site Internet permet aux particuliers d’estimer le prix de leur vieille voiture, et d’être orientés vers le centre de véhicules hors d’usage (VHU) le plus proche de chez eux et agréé par la préfecture du secteur. A la suite de quoi, le centre recontacte le client sous 48 heures. Une estimation du prix de la voiture est donnée sur le site avant toute prise de décision. La casse agréée rachète le véhicule hors d’usage au particulier, qui peut choisir soit de l’amener lui-même à la casse, soit de le faire enlever (option gratuite si le centre agréé se trouve à moins de 15 kms) ».
Les véhicules hors d’usage passant par la filière légale sont recyclés à 95 %, le centre agréé procède au traçage du véhicule, à sa dépollution, la mise en sécurité des matières dangereuses et au démontage. « En l’espace d’un an, le site Goodbye-car.com a totalisé 400 000 visiteurs uniques et réalisé 60 000 estimations. Au final, 10 000 véhicules ont été rachetés pour un prix moyen de 95 euros », conclut Olivier Gaudeau.