SBFM : les fonds publics à la rescousse !

Le 02/02/2010 à 19:39  

SBFM : les fonds publics à la rescousse !

Fonderie SBFM Le secteur de la fonderie automobile est toujours très malade et sous perfusion...Dernier exemple : la délicate situation financière de la fonderie de Bretagne, ex-SBFM qui bien que sauvée par Renault en octobre 2009 ( voir notre ancien rédactionnel) n'est maintenue en vie qu'avec d'importants investissements industriels et des fonds publics de plusieurs millions d'euros...

Renault a repris la fonderie de Bretagne au dernier trimestre 2009. Depuis, le constructeur automobile s'est engagé à investir 15 millions d'euros dans l'outil industriel et 18,4 millions d'euros pour la remise aux normes des installations. De plus, au niveau social, il a pris l'engagement de conserver au moins 400 salariés et de ne pas se retirer du capital dans un délai de cinq années.

Mais, en contrepartie, les pouvoirs publics soutiennent aussi financièrement cet outil industriel. D'une part le conseil régional de Bretagne, de cap l'Orient, l'agglomération lorientaise et le conseil général du Morbihan vont verser une enveloppe de 5 millions d'euros. Et,cela n'étant pas suffisant, la Datar va aider pour un montant d'un million d'euros. Cette contribution supplémentaire a été décidée au lendemain de l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy où il a été interpellé par Pierre Le Ménahès, syndicaliste CGT de la fonderie.

En souhaitant que ces efforts financiers permettent de conserver cet outil industriel en Bretagne, force est de constater que pour l'instant, la fonderie tourne au ralenti ; « la direction va annoncer des journées de chômage économique partiel, dans le cadre de ce qu’on appelle un contrat social de crise. De 28 à 30, en 2010. » A cela une raison principale: la baisse du tonnage.

En 2009, la fonderie est passée sous le seuil des 30 000 tonnes ce qui est loin des prévisions annoncées, lors de la reprise de la fonderie, en septembre par le groupe automobile Renault, principal client. « On ne voit toujours pas de nouvelles commandes arriver, déplore Pierre Le Ménahès, malgré les promesses. »