Sarthe : les déchets verts voient rouge...
La Sarthe se lance dans l’électricité à partir de biomasse ; Allonnes, près du Mans, accueillera en effet très prochainement une centrale électrique à base de biomasse. Dès lorsqu’elle sera en service, courant milieu 2007, elle sera le second site français à s’être lancé dans une production de ce type après Mimizan dans les Landes…
La France est un acteur majeur en terme de production de déchets verts mais elle n’occupe que la 14ème place en terme de production électrique issue de la biomasse.
Il est clair que des efforts restent à faire. Ne serait-ce que pour satisfaire les objectifs de la directive européenne qui fixe un objectif précis pour 2010 : une production interne d’électricité d’origine renouvelable doit atteindre 21% de la consommation à cette date.
Dans deux ans environ, une nouvelle usine verra le jour et produira de l’électricité à partir de la biomasse, c'est-à-dire des végétaux agricoles ou forestiers, humides et par conséquent peu calorifiques, des déchets verts, des feuilles, branchages, plantes diverses…
Le vert verra rouge et produira bientôt de l’énergie.
C’est Velcan Energy, basée à Paris et en Inde, qui a conçu le modèle de centrale (dont une partie sera construite en Inde), destinée à engloutir ces résidus.
La production hydraulique est désormais limitée ; l’énergie éolienne bénéficie comme tant d’autres projets, de la réticence systématique des riverains… Reste la production d’énergie électrique à partir de la biomasse pour satisfaire les objectifs européens.
A l’échelle européenne, l’énergie produite à partir de la biomasse représente des dizaines de millions de tonnes par an.
En digérant environ 20 000 tonnes annuelles, sa production (8000/MW/heure par an) sera équivalente à la consommation électrique de 6 000 personnes.
Si l’on ajoute à cela que contrairement aux autres énergies renouvelables, la production d’électricité est prévisible et continue et que la biomasse est un combustible propre (c'est-à-dire non polluant), on aura compris les avantages et même l’atout majeur que constitue ce mode de valorisation.
Moyennant un investissement de 2,5 millions d'euros, la centrale fonctionnera 24 heures sur 24 avec une interruption annuelle de 3 semaines pour cause de maintenance, occupera 8 personnes à l’intérieur du site et de nombreuses autres (emplois indirects) pour la collecte de la biomasse…