Ce mardi, le Smirgeomes (Syndicat mixte intercommunal de réalisation et de gestion pour l’élimination des ordures ménagères de l’est sarthois) s’est prêté à une drôle d’expérience : regarder à l’intérieur d’une benne dite d’encombrants. Une première qui se fixait deux objectifs : identifier le contenu, c'est à dire le gisement, afin de penser les valorisations de demain et valider le respect qu'ont les usagers des consignes mises en oeuvre...
Quoi qu'il y a dans les bennes? En voilà une bonne question. Surtout qu'à partir des réponses on peut construire l'avenir...
Concrètement, sur place, les deux bennes utilisées pour l’expérience ont révélé la présence de beaucoup de polystyrène mais aussi de plaques de plâtre. Des matériaux qui pourraient, selon le directeur de la structure Vincent Veron, être recyclés. Reste à mettre en place un parcours pour optimiser leur recyclage.
Il en va de même pour les matelas, bêtes noires des sites de stockage. « D’ici 2012, une filière aura été mise en place », complétiat Vincent Véron. Idem que pour l’électroménager (devenu DEEE), une éco-participation pourrait être appliquée. Cela voudrait dire que sur l’ensemble des 14 déchetteries que compte le territoire du Smirgeomes, il faudrait mettre en place de nouvelles bennes. Avec en échange, une collaboration plus effective de lapart des usagers qui seront mis à contribution puisqu'ils devront affiner leur tri et déposer ces déchets au bon endroit.
Le deuxième objectif de l’expérience consistait à constater ou non le bon respect des règles par ces derniers. Il s'avère que le constat n'est guère réjouissant. Alors que ces deux bennes ne devaient être remplies que de déchets qui ne peuvent être aujourd’hui recyclés, les responsables ont eu la désagréable surprise de noter la présence de ferraille, de vêtements… et même d'ordures ménagères.
Cette expérience, qualifiée de caractérisation, devrait être renouvelée. Si ces comportements devaient persister, la direction du Smirgeomes pense qu'elle sera peut être amenée à « refuser les sacs poubelles fermés à destination de ces bennes ». Ne pouvant voir ce qu'ils contiennent, les responsables des déchèteries pourront s’appuyer sur le règlement et refuser ces dépôts.
Pour l'heure, on en est pas là. « S’il y avait un message à faire passer aux usagers quant à cette opération, ce serait surtout concernant les textiles. Cette filière est bien identifiée, parfaitement organisée et pourtant nous avons trouvé de nombreux vêtements et chaussures dans ces bennes », concluait le directeur, espérant qur son message sera reçu 5/5