Le Syndicat Mixte de Réalisation des Installations et de Traitement des Ordures Ménagères (SMIRITOM) d'Alès avait confié en 2007 à Sita Sud la réalisation d'une unité de tri par séparation mécanique et compostage des matières fermentescibles d'une capacité annuelle de 50 000 tonnes. L'unité devrait être implantée sur la commune de Salindres. Mais, ce projet qui devait voir le jour en 2009 ne cesse d'être retardé suite à l'opposition de la population locale, et de l'association Adisl...
Déjà au mois d'août 2008, nous vous expliquions le point de vue de l'association Adisl et son opposition au projet de centre de tri mécano-biologique sur la commune de Salindres ( voir ancien rédactionnel ). Depuis cette date, Sita Sud a obtenu les autorisations nécessaires, mais au moment de commencer les travaux, au mois de janvier dernier, la plainte de l'Adisl déposée en 2007 a finalement été instruite par la justice.
Par mesure de précaution, les travaux ont été arrêtés à peine après avoir été commencés. Une des raisons, de ce choix, est que l'association demande des analyses sur les niveaux de pollution du sol et de l'eau. Pourtant, des analyses ont déjà été réalisées lors de la constitution du dossier de demande d'autorisation. Mais, compte tenu de la situation historique de Salindres qui était l'un des plus importants sites d'extraction de l'alumine et qui abrite toujours un complexe chimique avec notament Rhodia Opérations (classé Seveso 2), Axens (potentiellement classé Seveso 2 aussi) et GIE chimie etc... les problèmes de pollution sont délicats et Sita Sud ne peut se permettre aucune nuisance.
En attendant, le tribunal administratif de Nîmes a décidé de reporter sa décision concernant l'examen de la requête en annulation du permis de construire, ainsi que celle concernant l'annulation de l'arrêté préfectoral donnant l'autorisation d'exploiter. Mais, les magistrats ont abordé la question de l'absence d'autorisation de défrichement du site de la future usine et sur ce point le délibéré devrait être rendu dans quelques semaines.
De quoi, à continuer de retarder le projet. Quant à la question de savoir si la solution de tri mécano-biologique est toujours la plus adaptée alors que depuis 2007 la prévention des déchets est devenue une priorité, et que la crise économique entraîne une réduction des quantités de déchets à traiter, il semble bien qu'elle ne soit pas si prioritaire... à suivre