Saint-Ouen : un incinérateur sous haute surveillance

Le 27/02/2009 à 18:30  

Saint-Ouen : un incinérateur sous haute surveillance
centre d'incinération de Saint-Ouen - Syctom Les déchets ménagers non recyclables de plus d’1,3 million d’habitants de Seine-Saint-Denis (93), des Hauts-de-Seine (92) et de Paris (75) sont traités dans le centre d’incinération avec valorisation énergétique du Syctom de l’Agglomération parisienne à Saint-Ouen, d’une capacité de 640 000 tonnes par an. En service depuis 1990, l’installation a bénéficié de travaux de traitement des fumées qui lui confèrent une sécurité de fonctionnement et des performances supérieures aux exigences réglementaires du moment...

Avant l’application fin 2005 des normes européennes sur les rejets, le Syndicat a procédé à d’importants travaux de renforcement du système d’épuration des fumées. L’ajout d’équipements complémentaires a permis de réduire drastiquement les quantités de polluants dans les rejets atmosphériques, à des niveaux bien inférieurs aux seuils fixés par la réglementation. A titre d’exemple, en 2008, les teneurs en dioxines ont été en moyenne 10 fois inférieures à la teneur limite de la directive.

cheminée d'incinérateur La qualité des rejets atmosphériques est contrôlée en continu grâce à des analyseurs placés en cheminée, qui informent en temps réel les équipes d’exploitation du centre. Un contrôle extérieur, renforcé par rapport à la réglementation, est aussi réalisé par un laboratoire indépendant qui effectue des campagnes de mesures ponctuelles dans le centre. Les résultats de l’ensemble de ce programme de surveillance sont transmis à l’administration compétente, le Service technique interdépartemental d’inspection des installations classées (STIIIC), à la Préfecture, aux communes riveraines et d’accueil, à la Commission locale d’information et de surveillance (CLIS) et au Comité de suivi de la charte de qualité environnementale.

Une charte de qualité environnementale a été signée en 2004 entre la ville de Saint-Ouen, le Syctom de l’agglomération parisienne et la société Tiru, exploitant du centre. Elle illustre la volonté partagée de respecter les engagements pris en matière de limitation des nuisances, de protection et d'amélioration de l’environnement. Les mâchefers (environ 120 000 tonnes par an) sont transportés par voie fluviale jusqu’aux 2 installations de traitement de Saint-Ouen-l’Aumône et Triel-sur-Seine (95). La circulation d’environ 5 000 camions est ainsi évitée chaque année.

logos Syctom et Tiru L’énergie issue de la combustion de ces déchets permet de produire de la vapeur pour alimenter en chauffage et eau chaude sanitaire 110 000 équivalents-logement chaque année. En se substituant à des sources d’énergie fossiles pour la production de chaleur, la filière de valorisation énergétique des déchets à l’échelle du Syctom permet l’économie de 300 000 tonnes équivalent pétrole par an. Elle permet ainsi d’éviter l’émission de 900 000 tonnes de CO2 par an et contribue ainsi à la lutte contre le dérèglement climatique.

En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à la lecture de notre article : Syctom : quid des fumées d'incinération ??.