Sacs en plastique biodégradables : le consommateur est mal informé !
La désinformation continue de la part de certains producteurs de sacs plastiques sur le caractère de biodégradabilité de leurs emballages . Or, non seulement les plastiques " oxo-biodégradables" ne se dégradent pas, mais en plus ils posent des problèmes de séparation sur les chaînes de tri et diminuent la qualité des plastiques à recycler. De quoi à s'interroger sur la reconnaissance du label NF-Environnement...
Mettre en place la norme européenne NF-EN 13432 qui est attribuée seulement aux emballages en plastique biodégradable et compostable est une véritable avancée. Encore faudrait-il que le consommateur reconnaisse cet étiquetage environnemental et ne continue pas d'être trompé par des fabricants de sacs en plastique dégradable ?.
Sur ce sujet, le sénateur Yves Détraigne interrogeait le gouvernement au mois de juin dernier. Il rappelait que parmi les sacs distribués actuellement, il y a toujours des plastiques d'origine 100 % fossile additivés généralement appelés plastiques "oxo-biodégradables" ou " oxo-dégradables" pour dégradation oxydative du polymère. Et, les fournisseurs de ces plastiques – qui n'ont pourtant rien en commun avec les bioplastiques – continuent abusivement à revendiquer, auprès des consommateurs, des bénéfices environnementaux, voire même une totale biodégradabilité. Du coup, leur affichage alimente la confusion auprès des consommateurs qui ne sont pas toujours à même de distinguer les réelles différences qui existent entre ces produits "oxo-biodégradables" et les bioplastiques, dont l'origine et les propriétés de fin de vie sont pourtant bien différentes.
En réponse à ce problème, le ministère de l'écologie, vient de confirmer que la fragmentation et la dégradation d'un sac en plastique « oxo-biodégradable » ont un impact proche en terme de quantité de gaz à effet de serre libéré, d'un sac en polyéthylène usuel. Ainsi, les sacs en plastique « oxo-biodégradables » ne devraient pas, de ce fait, relever d'une éventuelle TVA à taux réduit ou bénéficier d'un étiquetage environnemental les présentant, auprès des consommateurs, comme ayant des bénéfices environnementaux indique le gouvernement.