Sacs à main en banquette de VHU : pleins feux sur la mode Récup’



« Chaque design de sac est unique et porte le nom d’une voiture ou d’un camion qui a été déshabillé. On retrouve donc des sacs de laptop Mini Cherokee, des sacs de couches Caravan, etc… »
Sans l’artiste, le cuir de ces banquettes comme les ceintures, ne pourraient être « sauvées » et recyclées : ce serait direction dépotoir et point barre.

Parce que les 25% restants (plastiques, cuirs et verre) étaient il y a encore peu de temps, plus difficiles à recycler que les parties métalliques de l’automobile. On s’en serait douté.
Pour l’heure, on estime à 150 000 tonnes les résidus non métalliques provenant des VHU à se retrouver dans des sites d’enfouissement. Ce qui correspond tout de même à l’équivalent en poids de 100 000 véhicules par an !
« Sans l’aide de ses complices, qui lui offrent la matière première gratuitement, Bagnole, la compagnie d’Isabelle, n’aurait pas pu exister ».
- Encore une question de peaux! -
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Pour rester dans le cuir récupéré, autre collection talentueuse de sacs réalisée cette fois, à partir de vieux manteaux, de vieilles jupes et de pantalons de cuir usagés. «Made in Quebec» toujours, les éco-designers Laurie (ex designer d’intérieur) et Christine (ex designer de costumes au Cirque du Soleil) ont en effet créé la marque Cokluch. Elles collectent et récupèrent l’équivalent de 265 manteaux de cuir par mois, pour les transformer en jupe (150$), en guêtre (65$), en manteaux (400 à 600$) et en sacs (120 à 160$). Trois vieux manteaux pour en refaire un 100% recyclé … telle est la formule de base déclinée en mille et une façon des de faire. |

Et à la clé, un inévitable prix de revient. Si elle devait payer pour la matière, l’entreprise d’Isabelle Bérubé pourrait difficilement vivre. Sans compter que du côté des recycleurs, il y a un effort également puisqu’ils sont volontaires pour mettre de côté la matière première indispensable à ces créations d’un genre nouveau.
On ne peut que saluer ce dévouement qui permet à l’artiste de proposer des pièces nécessairement uniques…

Pour chaque voiture dénudée, Isabelle peut créer trois ou quatre sacs, dont le prix se situe autour des 140$ par sac. L’entreprise québécoise vend partout grâce à son blog par le biais duquel on peut passer commande. Pour celles et ceux qui se rendront au Québec cet été pour quelques congés, ils pourront se procurer ses sacs à la Galerie Zone Orange (sur la rue St- Pierre) à Montréal mais aussi à Chicoutimi, (Boutique Rose Bon Bon) ou encore sur le site Internet Dites vert.
On pourra toujours attendre un tout petit peu : il paraît en effet, que ses sacs seront prochainement vendus en Europe…



