Reverplast : cinq partenaires adhèrent
Convaincus que le système linéaire sur lequel repose principalement notre économie atteint aujourd’hui ses limites (ce n'est évidemment pas les recycleurs qu'il faut convaincre), ils adhèrent à l'idée selon laquelle, plus que jamais, il faut lutter contre le gaspillage de nos ressources et donc promouvoir l’économie circulaire, laquelle, dans un contexte de raréfaction des matières premières, va bien au-delà du simple recyclage puisqu'elle doit contribuer à la sécurité d’approvisionnement de marchés en forte croissance tout en favorisant la réduction des prélèvements à la source.
Le PMMA Altuglas® (polyméthacrylate de méthyle), ou verre acrylique, est typiquement le matériau qui répond idéalement au principe de circularité, car il a la particularité – tout à fait unique pour un polymère – d’être réversible, c'est-à-dire de pouvoir être régénéré en son monomère d'origine et de pouvoir ainsi être réintroduit dans le processus de fabrication de nouvelles « résines ».
Ainsi, le projet Reverplast a-t-il pour ambition de créer en Europe une filière de récupération de PMMA en fin de vie pour obtenir de nouvelles « résines » acryliques. Celles-ci entreront dans la composition de matériaux composites thermoplastiques, eux-mêmes recyclables, pour servir des marchés tout à fait prometteurs, tels que l’éolien, le nautisme ou l’automobile, car ils viendront y substituer les résines thermodures actuellement utilisées qui ne sont pas recyclables.
« L’engagement pour la croissance verte que nous signons aujourd’hui permet, avec l’impulsion de l’Etat, de collaborer dans le projet avec quatre autres acteurs très engagés dans l’économie circulaire afin de créer une véritable double boucle : récupérer un polymère totalement recyclable, dans le but de l’introduire dans la fabrication de nouveaux matériaux eux-mêmes recyclables et utilisables, notamment par l’automobile. L’aboutissement d’un tel projet contribuera sans aucun doute à recycler le PMMA présent dans les VHU alors qu’il est aujourd’hui enfoui en Centres de Stockage de Déchets Ultimes ou au mieux valorisé sous forme d’énergie après tri des résidus post broyage des carcasses automobiles » a tenu à souligner Olivier Gaudeau, Directeur de Re-source Engineering Solutions, ingénierie interne d’Indra, un département qui s'organise autour de six activités : la R&D sur tous les véhicules roulants en matière de mise en sécurité, dépollution, démontage et recyclage, le conseil en vue de l’homologation recyclage et l’écoconception des véhicules, la formation des acteurs de ce métier (Centres VHU notamment), la vente de matériel de dépollution et de démontage en association avec une société N°1 mondial, la vente de progiciels informatiques dédiés à la traçabilité des véhicules, des pièces extraites correspondantes et à la gestion des centres de déconstruction, et enfin, la vente d’usines de démontage « clé en main » de différentes capacités de traitement, parce qu'adaptées au marché local..