REP et Recyclage : quand la pub éco-organisée zappe investisseurs et recycleurs

Le 21/11/2018 à 11:19  

REP : quand la pub éco-organisée zappe investisseurs et recycleurs

Cerf & spot publicitaire des éco-organismes Vers un monde à l'envers !? Cela ne vous aura sans doute pas échappé : cet automne, le Ministère de la Transition écologique et solidaire, l’Ademe et 13 éco-organismes ont lancé conjointement une grande campagne nationale audiovisuelle, intitulée "Ensemble, continuons de recycler", qui prendra fin au 15 décembre prochain. Reste à savoir qui constitue l'ensemble en question... 

 Que faire de vos déchets d'emballages, piles, médicaments, pots de peinture, DEEE, bouteilles et bocaux en verre, et autres textiles ? Direction bac/conteneur à collecter en vue d'un tri manuel et ou mécanisé, avant un recyclage ou une valorisation menés à l'échelle industrielle, ou bien évidement, la déchetterie pour les déchets dits dangereux, DEEE et autres mobiliers usagés... l'ensemble allant de toute façon se faire traiter par ailleurs dans des unités dédiées au recyclage, ayant nécessité des investissements importants, pour être performantes. 

Il ne vous aura sans doute pas échappé que depuis octobre, le Ministère de la Transition écologique et solidaire, l’Ademe et 13 éco-organismes ont lancé conjointement une grande campagne nationale audiovisuelle (notre annonce de ce lancement), intitulée "Ensemble, continuons de recycler", qui prendra fin au 15 décembre prochain. Ensemble étant un concept connu de tous... mais qui peut, pour le coup, avoir un sens très particulier.

Déployé sur différents supports, ce spot publicitaire, qui a nécessité un budget global de 3,6 M€, souhaiterait démontrer l’utilité du recyclage tant sur le plan environnemental, que socio-économique. S'il met bien en valeur une personne faisant le geste de tri, tout sourire, montre des salariés heureux de travailler, s'il remercie collectivement l'Ademe et les éco-organismes, qui pilotent la politique menée sans recycler, il zappe ou presque, des maillons de la chaîne et non des moindres.

Pas un mot sur les collectivités qui ont pourtant dépensé beaucoup (mais pas sans compter), tant il est vrai qu'elles savent ô combien le respect des règles exigées pour bénéficier des aides et soutiens a coûté. Aucun merci pour les industriels du recyclage, qui se sont et ont investi, sans lesquels pourtant, rien n'est possible ... Il y aurait presque de quoi "bramer" dans les brancards, tant ce n'est pas nécessairement très poli... d'avoir omis investisseurs publics ou privés et recycleurs dans la boucle de cette économie dite « circulaire »...