
L'association Zero Waste France, qui milite pour la réduction des déchets, a tout récemment intégré le collège des ONG siégeant à la Commission de suivi de la filière REP Emballages, qui finalise actuellement le cahier des charges fixant les règles du jeu pour les éco-organismes agréés pour la prochaine période 2018-2022. Problème (de taille) : selon l'association, la discorde générale sur les questions financières a eu pour conséquence d’occulter complètement les enjeux de réduction des déchets…



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Le cahier des charges détaille le barème "aval", c’est-à-dire la manière et les critères selon lesquels l’argent collecté par les éco-organismes est redistribué aux collectivités. Là encore, l’objectif de réduction des déchets est oublié : les collectivités qui décideraient d’envoyer une partie des tonnages d’emballages réutilisables vers le marché du réemploi ne seront toujours pas soutenues, alors qu’elles le sont lorsqu’elles envoient leurs tonnes de verre, plastique, acier… vers des filières de recyclage. A moins qu’elles ne décident de déposer un dossier auprès de leur éco-organisme pour un soutien à l’expérimentation, mais rien ne leur garantit d’obtenir un montant défini…
Seul progrès notable de ce cahier des charges, en faveur du réemploi : les emballages utilisés plusieurs fois ne feront l’objet que d’une seule éco-contribution. "Il était temps, effectivement, de lever cette double peine qui touchait les producteurs soucieux de réutiliser bouteilles, bocaux, etc.", souligne Zero Waste France. Dans ce contexte et pour ces raisons, l'association a voté contre la 4ème version de projet de cahier des charges de la filière Emballages lors de la séance du 9 septembre dernier.
Cet article est à lire en complément de notre exposé : REP : interrogations, tensions et "pulp frictions"....
