REP : des agréments pour un an... ne règlent pas les problèmes pour autant

Période transitoire oblige, l'année 2017 a ceci de spécifique qu'Eco Emballages et sa filiale Adelphe continueront à œuvrer dans des conditions identiques à celles prévues dans l'agrément de 2011 – 2016, quand bien même celui ci est caduque. Ceci nécessitait l'officialisation d'une prolongation, laquelle est désormais affective, ce qui n'empêchera pas les contestations (et plus) quant à l'agrément à venir, qui prendra effet en 2018...
Les deux entités que sont Eco-Emballages et Adelphe, en charge du financement partiel de la collecte et du traitement des déchets d'emballages ménagers, ont reçu leur sésame respectif, à savoir l'agrément "Eco-organisme" pour l'année transitoire que sera 2017.Sur le terrain, tout se passera comme depuis 2011, puisque les deux agréments transitoires reposent sur un copié collé du cahier des charges qui était applicable pour la période 2011 - 2016.

En d'autres termes, les tensions persistent et perdureront tout au long de cette nouvelle année... pour ce qui concerne principalement le financement de la collecte et du traitement des déchets d'emballages, les élus considérant la note beaucoup trop salée (Amorce et le CNR dénonçaient encore récemment que la nouvelle mouture laisserait un milliard et quatre cents millions d'euros à la charge des contribuables, ce qui est inacceptable (voir REP : vers un recours contre le cahier des charges), quand ils font part aussi, de leur amertume face au constat qui s'impose : le nouveau cahier des charges n'est guère sévère à l'encontre des tonnages de ces nouveaux plastiques qui inondent le marché depuis quelque temps, alors qu'ils ne sont pas recyclables (du moins pour l'instant), ce qui va à l'encontre de la progression du recyclage des emballages plastiques, et génère des coûts de traitement supplémentaires. Au demeurant, Federec a elle aussi tiré la sonnette : voir Tri : l'extension des consignes n'est pas sans "petits" dommages collatéraux.


D'où la question de savoir pourquoi cette nouvelle façon de concevoir ces bouteilles est problématique : le PEHD ne se mixe pas au PET, ça on le sait. Le PET classique, destiné à la fabrication de bouteille, se doit d'être translucide ; l'ajout du PET opaque produirait un produit PET laiteux (sans mauvais jeu de mot s'entend), ce qui ne pourrait séduire les producteurs de bouteilles destinées à embouteillage d'eaux minérales, on l'imagine sans peine.
L'autre grande filière pour le PET, est sans conteste la fibre dite « polaire » : si le PET opaque fournit de la fibre, celle-ci est cassante et donc difficilement compatible avec la production de plaids et autres vêtements en fibre polaire...

