REP : 686 000 tonnes de meubles collectées en 2018
En quatre ans, les tonnages captés sont passés d'un peu plus de 100 000 t à 686 000 t en 2018, soit une hausse de 30% par rapport à 2017 (530 100 t). La montée en puissance a donc été respectée et ce n'est pas fini : « Aàpartir de 2021, c'est 1 Mt de meubles usagés qui seront attendues chaque année. C'est une évolution profonde de notre filière qui enfouissait il y a encore 5 ans jusqu'à 55 % des meubles usagés », affirme Dominique Mignon, qui préside l'éco-organisme.
Désormais, le maillage territorial est tel que les habitants ont 4 758 points de collecte mis à leur disposition sur l'Hexagone.
Les collectivités territoriales collectent 85 % des meubles récupérés via 2 887 déchèteries qui ont été équipées d'une benne dédiée, les particulueiers pouvant par ailleurs faire appel aux services d'enlèvement des encombrants dans certaines grandes villes.
A ce mode opératoire s'ajoutent 347 acteurs de l'économie sociale et solidaire qui ont signé une convention avec Eco-mobilier, autant d'acteurs qui ont formé leurs collaborateurs pour donner une deuxième vie aux meubles qui leur sont confiés. Selon les statistiques gournies par Eco-Mobilier, « ils en réemploient 49 % et mettent les autres meubles inutilisables dans les bennes collectées par Eco-mobilier pour qu'ils soient recyclés ». Par ce biais, l'éco-organisme a collecté 38 195 tonnes de meubles usagés dans les groupes et communautés Emmaüs, 9 549 tonnes dans le réseau des Ressourceries et 7 589 tonnes dans les associations indépendantes.
Troisième pilier du dispositif, les professionnels. Ces derniers, distributeurs dans une écrasante majorité (92%) captent 7 % des meubles usagés en ayant mis en place la reprise des meubles usagés lors de la livraison de mobilier neuf.
A ce rythme, la progression du taux de recyclage et de valorisation ont été au rendez-vous avec 94 %, avec en contrepartie, une baisse considérable du taux d'enfouissement qui passe de 55 % (en 2013) à 6 % en 2018. Da,ns le détail, 57 % du mobilier est recyclé en nouvelles matières premières, et 37 % du mobilier est transformé en combustible, dont le débouché principal est les cimenteries.
Désormais, l'éco-organisme « vise le Zéro déchet pour le mobilier d'ici 2023. A terme, aucun meuble ne devra plus être enfoui ! C'est en innovant sur tous les fronts et en mobilisant tous les acteurs que nous pourrons atteindre cet objectif ambitieux et éco-responsable », poursuit la présidente.
Pour satisfaire cet objectif, plusieurs pistes seront explorées. il s'agira de prime, de trouver de nouveaux débouchés pour les matières premières. «Parce qu'il représente 2/3 des matières issues des meubles usagés collectés par Eco-mobilier et plus de 10 % du bois en fin de vie produit en France, le bois est un enjeu majeur pour Eco-mobilier. L'objectif premier est de diversifier les solutions pour le traitement en s'appuyant sur un rééquilibrage entre les utilisations en recyclage et valorisation énergétique. Le but est ainsi que 2/3 du bois issu des meubles usagés soit utilisé pour fabriquer des panneaux, et que le solde soit valorisé sous forme d'énergie ».
On retiendra également qu'au cours de l'année dernière, Eco-mobilier est intervenu chez une vingtaine de fabricants dans le cadre de formations à l'éco-conception, l'éco-organisme ayant simultanément développé tout une gamme d'outils de communication clefs en main pour ses adhérents (5 410 entreprises dont 73 % sont des distributeurs) afin qu'ils puissent promouvoir l'économie circulaire auprès de leurs consommateurs.
Grâce au concours de nombreuses collectivités, Eco-mobilier a mené en 2018 une étude visant à organiser l'optimisation du remplissage des bennes en déchetteries, l'objectif étant évidement que la gestion du dispositif soit la plus équilibrée possible d'un point de vue économique. Et enfin, de nouveaux dispositifs de collecte innovants sont testés pour les petits articles, de literie par exemple.