Renault labellise ses véhicules écologiques
Le Groupe automobile lance "Renault eco²", une signature informant ses clients sur son engagement à offrir des véhicules écologiques et économiques afin de contribuer à la préservation de l’environnement. Cet "éco-label" couvre toutes les étapes du cycle de vie des véhicules : fabrication, utilisation et fin de vie...
Dorénavant, un véhicule est signé "Renault eco²" lorsqu’il satisfait à trois critères environnementaux de dimension mondiale qui correspondent soit à des certifications, soit à des caractéristiques objectivement mesurables :
1. Sa fabrication est réalisée dans une usine certifiée ISO 14001.
Ce certificat atteste la démarche de progrès engagée pour diminuer l'impact de son activité sur le milieu naturel. Il concerne, par exemple, la réduction de la consommation d’eau ou d’énergie, mais aussi celles des nuisances visuelles et sonores ou encore les rejets atmosphériques et aqueux. En 2006, 39 sites industriels, représentant plus de 90% de l’activité du Renault dans le monde, étaient certifiés ISO 14001. La démarche de certification est en cours pour les autres sites du groupe (Russie et Maroc).
2. Ses émissions de CO2 sont inférieures à 140 g/km, ou il fonctionne au bioéthanol E85 ou au biodiesel B30.
Les véhicules "Renault eco²" sont des modèles qui émettent peu de CO2, principal gaz responsable du réchauffement climatique. Le seuil des 140 g/km de CO2 (équivalent à une consommation de 5,3 l/100 km en diesel et de 5,9 l/100 km en essence) peut être atteint soit par l’utilisation de technologies spécifiques (par exemple le "downsizing", voir notre encadré à la fin de cet article), soit par l’usage des biocarburants. Le gain de CO2 pour le bioéthanol E85 peut atteindre 70% comparé au même modèle essence ; il est de l’ordre de 20% pour le biodiesel B30 face au même modèle diesel.
Par ailleurs, on peut signaler que Renault travaille depuis de nombreuses années sur les carburants de 2ème génération, obtenus au moyen du procédé dit "Fischer Tropsch" à partir de gaz naturel (Gas To Liquid), de charbon (Coal To Liquid) ou de la biomasse (Biomass To Liquid). Depuis mars 2006, le Groupe partage ses recherches avec DaimlerChrysler, Volkswagen, Royal Dutch Shell et Sasol Chevron dans le cadre de l’Alliance pour les carburants de synthèse en Europe (ASFE).
3. Au moins 5% des matières plastiques qu’il contient sont issus du recyclage.
En plus d’être conçu pour que 95 % de sa masse soit valorisée en fin de vie (recyclage et valorisation énergétique), le véhicule intègre plus de 5% de matière plastique issue du recyclage. Clio III en contient déjà près de 10% (20 kg), et Nouvelle Twingo 9% (15 kg). Cette quantité progressera encore pour les futurs véhicules de la gamme.
Pour son lancement, la signature s’applique à la marque Renault sur les marchés européens. Elle sera dans un second temps étendu aux autres marchés dans le monde. Par ailleurs, les critères seront progressivement sévèrisés afin d’intégrer les progrès écologiques accomplis et d’offrir une gamme de véhicules écologiques au meilleur niveau, le tout en restant financièrement accessible.
L’optimisation des moteurs traditionnels (essence et diesel) reste l’un des moyens les plus économiques de limiter la consommation de carburant, et par conséquent les émissions de GES. Domaine d’expertise de Renault, le "downsizing" des motorisations cumule ces deux avantages : il consiste à réduire la cylindrée d’un moteur tout en préservant ses performances grâce à l’utilisation des technologies (ex : ajout d’un turbocompresseur, recourt à l’injection directe, etc.). Ainsi, un moteur diesel de 1,9 litre qui délivrait une puissance de 93 ch est aujourd’hui remplacé par un moteur 1,5 litre turbo de 105 ch, au compromis performance/consommation plus avantageux. En 1993 une Renault 19 1.9 DT 93 ch partant de Paris pouvait rallier Montpellier (748 km), affichant une consommation moyenne de 6,5 l/100 km (172 g/km de CO2). Aujourd’hui, une Mégane 1,5 dCi 105 ch rejoint Venise (1 110 km) en consommant seulement 4,5 l/100 km (120 g/km de CO2). Au travers de ces progrès, et du fait de ses volumes et des émissions moyennes de sa gamme, Renault est aujourd’hui l’un des trois constructeurs qui contribue le plus à la réduction des émissions de CO2 en Europe. |