Rejets d'hydrocarbures en mer : pas de quartier !

Le 01/10/2008 à 18:58  

Rejets d'hydrocarbures en mer : pas de quartier !

Rejets hydrocarbures en mer Alors que trois affaires de pollution maritime par rejets d'hydrocarbures font la une de l'actualité, les associations environnementales et la Fédération France Nature Environnement se mobilisent et rappellent qu'à chaque manquement constaté, elles continueront leurs actions en justice pour que de telles actions cessent...

Le communiqué que vient de diffuser la Fédération France Nature Environnement rappelle que cette semaine trois navires soupçonnés de rejets volontaires d’hydrocarbures en mer occupent le devant de la scène juridique

Lundi 29 septembre 2008 : la marine nationale a repéré dans le sillage d’un cargo Egyptien, Al Esraa, une trace de pollution par hydrocarbures de 11 km de long sur 300 mètres de large, à environ 80 km au nord ouest d’Ouessant. Le procureur de la République de Brest a immédiatement ordonné le déroutement du navire vers le port de Brest et a fixé une caution de 350 000 euros conditionnant la levée de son immobilisation.

Mardi 30 septembre 2008 : La Cour d’Appel de Rennes a condamné le capitaine du navire le City of Paris à payer une amende de 200 000 euros dont 90 % mis à la charge de l’armateur. Ce navire avait été surpris le 5 janvier 2007 avec une trainée suspecte dans son sillage, longue de 12 km à 320 km au sud-ouest de la pointe de Penmarc’h. Les juges de la Cour d’Appel ont rejeté l’argument d’une avarie du séparateur d’eaux mazoutées invoqué par le capitaine du City of Paris, ayant conduit les juges du Tribunal Correctionnel à prononcer une relaxe en première instance.

Mercredi 1er octobre 2008 : le Tribunal correctionnel de Brest examine ce jour le dossier concernant l’Ecuador Star. Dans son sillage, la douane avait constaté le 6 mars 2008, à l’entrée du rail d’Ouessant, une pollution de 24 km de long sur 100 m de large dans son sillage. L’armateur avait du régler une caution de 400 000€ fixée par le parquet de Brest.

Raymond Léost, Vice-Président de FNE, constate amèrement que « la lutte contre les rejets volontaires en mer n’est pas terminée et que le renforcement des moyens de surveillance au large de nos côtes doit se poursuivre. ».