Réduction de l'enfouissement: Kerval s'investit
Encombrants de déchèterie, refus de compostage, et autres déchets industriels banals provenant des entreprises productrices des environs de Saint-Brieuc seront bientôt préparés, transformés en combustibles, puis mis à la disposition des entreprises locales intéressées :l reste à espérer que ces sources d’énergie séduiront le tissu économique local
Cette nouvelle installation, dont l’investissement est porté par le syndicat mixte Kerval Centre Armor qui gère les déchets de 300 000 habitants et entreprises des environs de Saint Brieuc (200 000 tonnes de déchets par an, dont 90 000 tonnes d'ordures ménagères), remplacera l'actuelle unité des Châtelets. La PME brestoise Guyot Environnement (voir Valo des déchets : Guyot s'est jeté à l'eau), qui s’est engagée à réduire fortement le taux d’enfouissement des déchets (en passant de plusieurs dizaines de milliers de tonnes annuelles de déchets ultimes actuellement produites, dont une belle partie est transférée au CET de Gueltas dans le Morbihan, à moins de 3000 tonnes en 2017) a été retenue pour la construction et l’exploitation des nouvelles installations ; le contrat, officialisé la semaine dernière, par Erwan Guyot, directeur général de Guyot Environnement, et Thierry Burlot, président de Kerval Centre Armor, unit les deux entités pour une durée de 9 ans : il s’agira pour l’industriel, de structurer l'agrandissement et la rénovation du centre de tri afin d'élargir ses performances industrielles, tandis que la collectivité locale souhaite par cet investissement alléger de manière drastique les tonnages destinés à l’enfouissement, d’où la mise en route d’une nouvelle filière compatible avec les objectifs du territoire : la production du CSR.
Ce contrat prendra effet au 2 novembre. « La future usine entrera en service dans le but d'améliorer la répartition des flux dans l'ensemble du territoire et optimisera les performances de gestion des déchets issus des collectivités membres du syndicat Kerval. Nous faisons le pari de passer progressivement de 20 000 à 50 000 tonnes de déchets, afin de leur donner une seconde vie. Avant on enfouissait nos déchets chez les autres. Désormais nos déchets seront des ressources énergétiques » à consommer sur place, a indiqué Thierry Burlot