Recydent : que du D3E à se mettre sous la dent !
Les fabricants et importateurs d’équipements du secteur dentaire viennent d'annoncer la création de Recydent, un organisme spécialement créé pour prendre en charge les D3E de la filière auprès des chirurgiens-dentistes et des prothésistes dentaires, dont la partie administrative sera gérée par Recy’stem-Pro. Cette initiative est soutenue par Ademe, et une demande d’agrément de la part du MEDAD a également été déposée...
Chaque année, les entreprises du secteur dentaire commercialisent un peu plus de 1 200 tonnes d'équipements électriques et électroniques auprès des chirurgiens-dentistes et des prothésistes dentaires ; le volume des équipements qui deviennent déchets pendant la même période est à peu près équivalent. Or, environ la moitié des D3E dentaires nécessitent une attention et un suivi particuliers : il s'agit de tous les équipements contenant des résidus d'amalgame, les appareils de radiologie et les écrans plats, notamment ceux en couleur.
Pour répondre aux nécessités de la profession et à la volonté du législateur qui lui-même intervient conformément aux souhaits de la population en matière environnementale, le Comident (le trait d'union des professions de l'art dentaire) a donc créé Recydent SAS, éco-organisme sans but lucratif, qui offre à tous les acteurs sur le marché les solutions en matière d'élimination des D3E, à des coûts mutualisés. Cette création s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du décret 2005-829 du 20 juillet 2005 qui prévoit que "les producteurs assurent l’organisation et le financement de l’enlèvement et du traitement des D3E professionnels mis sur le marché après le 13 août 2005".
Les équipements concernés sont l’ensemble des appareils que l’on peut trouver dans un cabinet dentaire et dans un laboratoire de prothèse : fauteuils, appareils de radiographie panoramiques, aspirateurs, autoclaves, lasers, fours à céramique, vibreur-malaxeurs, réchauffeurs de cire...
Le dispositif Recydent sera financé, à partir du 1er avril 2008, par une contribution payée à la mise sur le marché des équipements neufs, variant de 5 euros TTC (petits appareils) à 330 euros TTC pour les gros équipements (fauteuils, appareils de radiographie...). Concrètement, après désinstallation par les distributeurs, les D3E vont être acheminés vers des points d’apports volontaires (30 en France). Les D3E banals seront traités sur place (broyage ou démantèlement) et ceux nécessitant un traitement spécifique seront acheminés dans la région parisienne pour y être traités de façon spécifique, conformément aux dispositions du décret.