Recyclage : Toyota ne jure que par la Snam
En Europe, le groupe Toyota qui a mis au point un système de collecte efficace, recycle déjà 91 % des batteries issues de ses véhicules hybrides et hybrides rechargeables des marques Lexus et Toyota, via son propre réseau de distribution : les concessionnaires Toyota et Lexus ne reçoivent en effet, une nouvelle batterie hybride qu’en échange de l’ancienne. A terme, l’industriel vise un objectif de 100 % des batteries recyclées via ses réseaux de distributeurs et réparateurs, ou tout opérateur autorisé de traitement des VHU en Europe. Pour mener à bien la collecte et le recyclage de ses accumulateurs, la division Europe de Toyota fait appel, depuis le 20 août 2012, à l’entreprise belge Umicore N.V.
Mais, avant cela, depuis 2010, le constructeur automobile a choisi une société française, la Snam, Société Nouvelle d’Affinage des Métaux (comme d'autres constructeurs de belle renommée, tels que BMW, Honda, PSA et Volkswagen) pour le recyclage des batteries Ni-MH. Un an plus tard, en juillet 2011, un autre accord est passé avec la PME française ; cet opérateur, étant « le plus performant du marché », selon Toyota, dispose de trois sites en France.
La cible consistant à obtenir le meilleur taux de collecte des batteries qui soit, Toyota vient de prolonger jusqu’au 31 mars 2018 les accords signés avec en 2010 et 2012 avec les deux sociétés de collecte et de recyclage spécialisées.
Ces deux sociétés sont donc « responsables, pour toute l'Europe, de la collecte et du recyclage des batteries nickel-métal hydrure (Ni-MH) et lithium-ion (Li-ion) ». Pour ce qui touche à la répartition de la charge de travail, la SNAM récupère et recycle les batteries nickel-métal hydrure (Ni-MH) pour les modèles Toyota Prius, Auris Hybride, Auris Touring Sports Hybride, Yaris Hybride et toutes les Lexus hybrides, tandis que Umicore se consacre aux batteries lithium-ion (Li-ion) des Toyota Prius+ et Prius Rechargeable.
« Actuellement les batteries hybrides usagées sont surtout destinées à être recyclées, explique Steve Hope, directeur général des affaires environnementales du constructeur. Toutefois, TME (Toyota Motor Europe) a commencé à rechercher différentes options pour reconditionner celles au nickel-métal hydrure. »
Parmi les solutions, il est envisagé d’offrir une seconde vie à ces batteries en les reconditionnant pour d’autres véhicules demandant moins de capacité, soit de les utiliser dans le stockage d’électricité stationnaire dans le cadre de projets « smart grid », ce stockage permettant de stocker l’électricité produite lors des phases de basse consommation et de l’utiliser en tampon lors des phases de pic de consommation.