Recyclage : Recylex s'exporte sans complexe
Le Groupe est un spécialiste européen dans le domaine du recyclage du plomb et du plastique (à partir des batteries d'automobile et industrielles), le recyclage du zinc en provenance des poussières issues des aciéries électriques, la production d'oxydes de zinc et de métaux spéciaux pour l'industrie électronique (voir notre article). Il vient d'annoncer son premier développement international en-dehors de ses pays d’origine (France, Belgique et Allemagne) : un centre de traitement de batteries automobiles usagées, conçu par les ingénieurs de Recylex, est en cours de construction à Aïn Ouassara, à 200 km au sud d’Alger (Algérie). Le démarrage de l’activité est prévu pour la fin décembre 2008...
Avec 15 salariés, ce site aura, en année pleine, une capacité de traitement de 20 000 tonnes de batteries par an. Pour mémoire, Recylex traite actuellement environ 130 000 tonnes de batteries par an en Europe. Les matières issues de ce site seront essentiellement destinées à alimenter la fonderie de plomb de Recylex à Nordenham (Allemagne) et la filiale du Groupe spécialisée dans le recyclage des matières plastiques, C2P (Villefranche-sur-Saône).
Ce centre de traitement des batteries automobiles usagées sera exploité par une société de droit algérien, Eco Recyclage, dans laquelle Recylex détient 33% du capital. Les autres associés sont constitués d’un partenaire local expert du marché algérien du recyclage et des approvisionnements, et d’une société française de récupération de métaux qui possède déjà une activité en Algérie. L’usine d’Aïn Ouassara sera, dès sa construction, conforme aux normes ISO 14001 et aux normes françaises, notamment en matière environnementale.
Le marché algérien présente des perspectives intéressantes en matière de recyclage de batteries, avec 32 millions d’habitants, une croissance du parc automobile d’environ 6% par an et une filière de recyclage encore peu structurée.
L’implantation de Recylex en Algérie à travers Eco Recyclage répond à l’ambition du Groupe d’exporter son savoir-faire en matière de traitement de batteries, créant ainsi de la valeur avec des partenaires hautement spécialisés le cas échéant, mais aussi de mener une stratégie opportuniste de développement international, sur l’ensemble des matières de son portefeuille (plomb, zinc, plastique), avec une priorité donnée aux marchés émergents et non encore consolidés.