Recyclage : que deviennent les lampes usagées ?
Nous utilisons tous des lampes pour nous éclairer dès que la lumière naturelle est insuffisante : des néons dans la cuisine, des ampoules à incandescence dans les lieux de passage tels qu’un couloir, des lampes basse consommation dans le séjour, etc. Certaines de ces lampes, de par leur composition, doivent être recyclées lorsqu’elles arrivent en fin de vie...
Il s’agit de toutes les lampes qui portent le symbole "poubelle barrée". Parce que 93% de leurs composants sont recyclables et qu’elles contiennent une infime quantité de mercure, substance potentiellement dangereuse, il est nécessaire de les collecter afin de les faire traiter séparément des autres déchets. Il s’agit principalement :
des tubes fluorescents appelés couramment mais improprement "néons" ;
des lampes fluo-compactes dites "lampes basse consommation" (LBC), qui utilisent la même technologie que les tubes fluorescents et sont tout simplement des petits tubes pliés ;
des lampes à LED (diodes électroluminescentes) : récentes sur le marché des lampes, celles-ci sont un peu à part puisqu’elles ne contiennent pas de mercure, mais un circuit électronique qui nécessite qu’elles soient également recyclées ;
et des lampes techniques telles que les lampes à vapeur de mercure, les lampes sodium basse ou haute pression, les lampes à iodure métallique, etc. : ce sont des lampes utilisées pour l’éclairage public, industriel, des commerces, parcs et jardins...
Le recyclage des lampes usagées est financé grâce à l’éco-contribution que tout utilisateur paie lors de l’achat d’une lampe neuve. La première étape de la collecte est basée sur l’apport volontaire des ménages et des professionnels qui doivent rapporter leurs lampes à un Point de collecte. Lorsque ce dernier est plein, une demande d’enlèvement est faite auprès de l'éco-organisme Récylum qui vient le chercher ; les lampes sont ensuite acheminées vers un centre de traitement où elles sont recyclées pour près de 93 % de leur poids.
Le verre constitue 88% du poids des lampes. Une fois recyclé, c’est le matériau de choix pour la fabrication des tubes fluorescents ; il permet aussi de fabriquer des abrasifs, des céramiques ou encore des isolants.
Le fer, l'aluminium et le cuivre composent les contacts et culots, soit 5% du poids des lampes. Côté recyclage, ils sont réintégrés dans les filières de fabrication de divers produits neufs (canettes en aluminium par exemple).
Présents principalement entre le culot métallique et le verre des lampes fluocompactes, les plastiques ne représentent que 4% du poids moyen de l’ensemble des lampes ; les volumes en jeu sont donc insuffisants pour la mise en place d’une filière de recyclage économiquement viable. Une fois récupérés, ils font souvent l’objet d’une valorisation thermique par incinération.
Recouvrant l’intérieur des tubes et des lampes fluorescentes, les poudres représentent 3% du poids des lampes. Constituées de terres rares, elles ne sont pas recyclables dans des conditions acceptables. Elles doivent donc être enfouies dans des installations de stockage de déchets ultimes et stabilisés (centre d’enfouissement technique de classe 1).
Dernier point et pas le moindre : le mercure. Présent en infime quantité (0,005%), celui-ci est recyclé ou neutralisé, ce qui empêche son rejet dans l’atmosphère ou dans les sols.