Recyclage : Paprec est sur le pont...

Le 10/05/2011 à 16:32  
Recyclage : Paprec est sur le pont...
Mr Recyclage Pour ne pas dire sur tous les fronts... Direction Pont St Maxence : là, le recycleur franchit un cap; le démarrage des activités est prévu pour presque tout de suite... Dans un autre registre, Paprec et Anthon B Nilsen s’unissent pour le meilleur : conquérir des marchés hors Europe...

 On a bien compris la stratégie de Paprec: se développer, se développer, encore et toujours se développer... Dans ce contexte, le recycleur « a souhaité mieux servir les marchés hors Europe en s’appuyant sur Anthon B Nilsen ».

Un accord de coopération a donc été conclu dans ce sens, avec la filiale française du groupe Anthon B Nilsen, acteur majeur sur le marché international depuis plus de 20 ans. « Les deux groupes, tout en gardant leur autonomie commerciale sur leur négoce de l’ensemble des matières secondaires, développeront conjointement des actions et des synergies sur les marchés hors Europe actuellement en très fort développement ».
Avis aux amateurs... Il est bon de noter que « Anthon B Nilsen cherchera à développer à l’avenir ce type de coopération avec d’autres groupes ambitieux en Europe ».

Plus près de chez nous, on avance du côté de Pont Saint Maxence…
Pas question de rester planté au milieu du gué… Ce n’est pas parce que l’affaire semblait mal engagée qu’on allait capituler…
Petit flash back…
Le 23 juin 2010, Paprec est désigné par le Tribunal de Commerce de Compiègne comme repreneur de l’ensemble immobilier de l’ancienne papeterie PSM en dépôt de bilan depuis 2008 : l’entreprise rachète les terrains de l’ancienne papeterie PSM, à savoir 22 hectares dont 45000 m2 couverts, à proximité de l’Oise, du futur canal Seine Nord et de l’autoroute A1, véritable intersection entre la Région Parisienne et le Nord de la France et de l’Europe.
Bien vu !
Paprec Recyclage se donne trois ans pour faire du site de Saint Maxence la future vitrine des éco industries en France en présentant en un même lieu tout son savoir-faire : tri et valorisation des papiers cartons, des déchets de chantiers BTP et déchets industriels banals (DIB), des plastiques, des DEEE, de la ferraille et des métaux, du tri des collectes sélectives.
Compte tenu de la taille du site et, par conséquent, de son potentiel de développement, l’implantation du spécialiste du recyclage aurait pour conséquence l’embauche progressive d’une centaine de personnes au cours des deux prochaines années.
A n’en point douter, un beau projet…
Sauf qu’il y avait un ver dans le fruit : une pollution cachée a pollué son arrivée.…
Le terrain comporte en effet, une parcelle adjacente, laquelle a appartenu à Salpa Hutchinson, filiale de Total, qui exerçait une activité de tannerie, cette parcelle ayant été rachetée en 1975 par la papeterie PSM.
Une étude de sols de la parcelle fait état d’un dépôt de déchets de synderme (produit synthétique obtenu à partir de fibres de cuir agglomérées entre elles par du latex naturel) et d’autres déchets.
Avec le soutien du liquidateur, de la mairie, de la préfecture et des élus, une solution a été trouvée : une société spécialisée dans la dépollution reprendra la parcelle polluée grâce à l’action conjuguée de la préfecture et de la Drire, qui ont mis en cause les pollueurs initiaux de la parcelle.
Pont Saint Maxence a démarré le 2 mai. En perspective, un nouveau site de recyclage, des emplois et une zone (enfin) dépolluée…