Recyclage : le bois d’emballage sort du statut de déchet
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La transition vers un modèle d’économie circulaire repose sur un principe de réutilisation des déchets comme ressources potentielles. Pour permettre ainsi aux déchets de redevenir juridiquement des produits tout en présentant des garanties environnementales suffisantes, une procédure dite de « sortie de statut de déchet » a été créée ; elle est mise en application aujourd’hui pour la première fois en France, à la grande satisfaction de juristes spécialisés, mais aussi d'experts en la matière et de professionnels certifiés...
Le ministère de l'Ecologie autorise la sortie du statut de déchet pour les broyats d'emballage en bois. Mis en consultation le 19 février dernier, le projet d’arrêté précisant la sortie du statut de déchets des bois d’emballage usagés (issus par exemple de palettes usagées, caisses, caissettes, cageots, cylindres et tourets qui pourront désormais être utilisés comme combustibles dans des chaufferies) a enfin été signé le 29 juillet, a en effet indiqué la ministre de l’écologie Ségolène Royal, lors d’une nouvelle conférence de presse concernant le projet de loi sur la transition énergétique.Ainsi, dès son entrée en vigueur, tout exploitant pourra solliciter une sortie du statut de déchet pour ses broyats de bois issus de ces bois d'emballage.
Très concrètement, cet arrêté ministériel va permettre aux bois d’emballage en fin de vie de quitter le statut conservateur de déchets, pour être reconnus comme des produits à part entière. Ils pourront ainsi être recyclés en combustible et valorisés dans les chaufferies biomasses. 

L’arrêté fixant les critères de sortie du statut de déchet pour les broyats d’emballages en bois s’inscrit pleinement dans cette perspective. En effet, la ressource forestière est abondante en France, mais elle est fortement sollicitée. Il convient donc de l’utiliser au mieux et en limitant les conflits d’usage. La sortie du statut de déchet pour les broyats d'emballages en bois va permettre une meilleure valorisation énergétique du gisement des déchets de bois, ce qui contribuera notamment à alléger les tensions sur la mobilisation de la biomasse, tout en s’assurant qu’il s’agit de déchets non souillés qui n’auront pas d’incidences négatives sur l’environnement.



