Le processus de conversion du CO2 grâce à l'utilisation du plasma est une voie innovante qui permettra de répondre aux enjeux environnementaux de demain. Les Innovative Training Networks 2018 (ITN : réseaux internationaux d’excellence pour la formation doctorale en Europe) ont récemment récompensé PIONEER, un projet présenté par Olivier Guaitella (Ecole polytechnique), Maria Elena Galvez-Parruca et Patrick Da Costa (Sorbonne Université)...
Le projet sera suivi par Sorbonne Université en étroite collaboration avec l'Ecole polytechnique et le CNRS, soutenu par un large consortium de partenaires publics et privés3 afin de créer un programme européen commun de doctorat et une génération d’experts interdisciplinaires en couplage plasma/catalyse.
Malgré le développement des énergies renouvelables, les émissions de CO2 sont en constante augmentation, principalement en raison du développement des transports. Or, Le CO2 est le principal responsable du gaz à effet de serre (GES). Selon les prévisions, d’ici 2040, plus de 40 gigatonnes de CO2 seront émises dans l’atmosphère chaque année.
La solution idéale consisterait à utiliser les pics de production d’énergie éolienne ou photovoltaïque pour convertir le CO2 en molécules à plus forte teneur énergétique, telles que l’éthanol, le méthanol (stockage chimique de l’énergie), l’hydrogène ou le méthane. La synthèse de ces molécules à partir du CO2 permettrait de produire des carburants dits "carburant solaires" permettant de réutiliser les infrastructures énergétiques existantes mais dans un cycle du carbone idéal, sans impact environnemental. Les molécules obtenues par conversion du CO2 pourraient également servir de matière première à la base du développement d’une "chimie verte".