Recyclage des plastiques : un marché en mutation
2006 restera l’année où les opérateurs de la reprise garantie (à ne pas confondre avec la garantie de reprise) devraient avoir contractualisé environ 40 000 tonnes de bouteilles en PET et flaconnage PEHD auprès de collectivités locales qui ont pu, avec une certaine satisfaction, observer des augmentations significatives de leurs conditions de reprise au regard des rémunérations versées il y a quelques années pour ne pas dire quelques mois… Le point à la suite de la dernière réunion syndicale, présidée par Olivier Raudin...
Sur une activité plus ciblée dans le secteur industriel, l’année écoulée fera également ressortir l’augmentation des prix d’achat chez les producteurs de rebuts de fabrication, qui sont en recherche permanente d’optimisation de leurs conditions de reprise, soit en réutilisant en interne leurs déchets plastiques préalablement broyés par leur soin, soit en revendant leurs chutes de fabrication à leurs fournisseurs de matières premières.
Ces deux tendances auront pour effet de réduire le volume des MPS sur le marché du recyclage « traditionnel » avec pour impact une hausse des prix de reprise sans pour autant constater des hausses sur les prix de vente qui auront fait preuve, sur une majorité de polymères, d’une relative stabilité.
« Nous aurions pu nous satisfaire de cette situation mais c’était sans compter sur la forte hausse des coûts de transport qui est venue à son tour réduire nos marges », regrette le président. « Sur un aspect non plus économique mais qualitatif, le marché des régénérateurs français et européens semble aujourd’hui en mesure d’accepter une gamme plus large de matières nous offrant, par la même occasion, des alternatives au grand export. A l’inverse, nos clients asiatiques et indiens sont eux, de plus en plus exigeants sur les qualités achetées »… explique Olivier Raudin, Président de Federec Plastiques.
Ces deux facteurs conjugués laissent supposer une augmentation des volumes régénérés sur des unités européennes. En effet, la sensible baisse des prix sur les marchés grand export, accompagnée d’une demande de qualité soutenue, génère aussi bien une réduction des écarts économiques que des écarts qualitatifs, avec les régénérateurs européens qui se voient aujourd’hui proposer des volumes plus important.
A quand la baisse des prix sur le marché français pour cause d’excédents de matières ?
Il semblerait que pour certains polymères, ce soit déjà effectif.
L’année écoulée a été qualifiée de bonne année lors de la dernière réunion syndicale par les intervenants sur le marché dont la plupart pense que 2007 se présente sous des auspices favorables… « L’année prochaine sera sous le signe de la qualité relative aux matières que nous recyclons en élaborant des « fiches produits » ayant pour vocation de garantir un niveau de qualité exigible par nos clients mais également attendu de la part de nos fournisseurs », conclut Olivier Raudin.