Recyclage des huiles : MacDonald’s est dans la course

Pas question de marcher sur des oeufs ou d’emprunter des chemins glissants. Faire rouler les camions qui livrent les restos avec du biodiesel en provenance directe des huiles de fritures usagées, n’a rien d’une idée saugrenue. Pour preuve, non seulement la piste est explorée mais elle est en bonne voie…
Il faut parfois mettre de l’huile dans les rouages pour séduire à l'idée de… surtout quand ce n’est pas (encore) l’usage. Ainsi lorsqu’il a été établi qu’on allait tenter de recycler les huiles alimentaires utilisées par McDonald’s en carburant, nul doute qu’il en est qui se sont interrogés…

A la suite de quoi, afin d'aller plus loin dans la démarche, on s'est posé une question, somme toute simple, mais qui n'avait pas encore de réponse sérieuse : ce carburant issu de la transformation d’un déchet, pourrait-il être utilisé pour alimenter la flotte de livraison ?
Pour vérifier la pertinence d’un tel projet, un test grandeur nature était nécessaire, incluant les périodes hivernales car le biodiesel dont on parle a tendance à se figer dès lors que la température descend en dessous de zéro.

« L’expérimentation, soutenue par l’Ademe, montre que le bilan C02 du puits à la roue, malgré une légère sur consommation, reste favorable au B100, grâce au recyclage des huiles usagées », indique Blandine Dorge-Olivier, manager logistique McDonald’s France. « Les émissions de particules, polluant particulièrement toxique, sont réduits de plus de 50% (mesures de l’Union Technique de l’Automobile, du Motocycle et du Cycle). Cependant, les émissions d’oxyde d’azote (NOx) sont plus importantes qu’avec un carburant classique. Nous avons donc obtenu de prolonger les tests jusqu’à cet été, en intégrant 6 camions équipés d’un pack B100. En travaillant, sur le calibrage des moteurs, nous devrions réduire la consommation de carburant et éviter les surémissions de NOx ».

