Recyclage des huiles : MacDonald’s est dans la course
La collecte et la valorisation des huiles a débuté en 2004 chez McDonald's ; ces huiles une fois travaillées, sont transformées en biodiésel de type B100 (100% d’origine végétale), en partie en Allemagne et en partie dans l’usine Veolia de Limay (91).
A la suite de quoi, afin d'aller plus loin dans la démarche, on s'est posé une question, somme toute simple, mais qui n'avait pas encore de réponse sérieuse : ce carburant issu de la transformation d’un déchet, pourrait-il être utilisé pour alimenter la flotte de livraison ?
Pour vérifier la pertinence d’un tel projet, un test grandeur nature était nécessaire, incluant les périodes hivernales car le biodiesel dont on parle a tendance à se figer dès lors que la température descend en dessous de zéro.
McDonald’s et son prestataire logistique ont obtenu en 2009, prolongée ensuite jusqu’en juin 2012, de faire rouler 11 camions avec ce B issu d’huiles alimentaires usagées provenant de Limay.
« L’expérimentation, soutenue par l’Ademe, montre que le bilan C02 du puits à la roue, malgré une légère sur consommation, reste favorable au B100, grâce au recyclage des huiles usagées », indique Blandine Dorge-Olivier, manager logistique McDonald’s France. « Les émissions de particules, polluant particulièrement toxique, sont réduits de plus de 50% (mesures de l’Union Technique de l’Automobile, du Motocycle et du Cycle). Cependant, les émissions d’oxyde d’azote (NOx) sont plus importantes qu’avec un carburant classique. Nous avons donc obtenu de prolonger les tests jusqu’à cet été, en intégrant 6 camions équipés d’un pack B100. En travaillant, sur le calibrage des moteurs, nous devrions réduire la consommation de carburant et éviter les surémissions de NOx ».
Et après? Et bien, les nouvelles sont plutôt bonnes. McDonald's confirmant que les volumes collectés dans les restaurants permettent l’autosuffisance en carburant des camions de livraison. Et l'enseigne de conclure en expliquant que si le bénéfice environnemental est démontré, il restera à infléchir la réglementation, sachant, que la fiscalité demeure élevée…