Lors de la dernière conférence de presse de Elipso (voir notre dépêche), on citait en référence le groupe Barbier, une ex toute petite entreprise française qui au fil du temps (elle fête ses 60 ans en 2015) est devenue un leader européen de l’extrusion du polyéthylène… Parmi ses chevaux de bataille, l’éco-conception, les biomatériaux, les filières de récupération post consommation pour le recyclage des films agricoles, industriels et commerciaux, mais aussi ménagers, sans compter les multi-couches...
A ce jour, ce sont environ 20 000 tonnes de produits plastiques qui sont directement recyclées par le groupe, et réinjectées dans ses productions. Le recyclage, puis l’utilisation de matières recyclées dans la fabrication font partie intégrante de l’expertise reconnue et ancienne, de l’entreprise, ce qui atteste de son implication dans ce domaine.
S’il est clair que l’on doit récupérer uniquement des films translucides, il est tout aussi évident qu’ils peuvent provenir de trois flux distincts, à savoir les films ménagers, les films agricoles, et les films industriels/commerciaux, ce qui permet d’optimiser les quantités à traiter et à recycler.
Pour ce faire, le groupe Barbier propose à ses clients un service complémentaire de collecte et de valorisation de films usagés. « Présidant l’Association Agriculture, Plastique et Environnement, le groupe a largement contribué à la création en France de la filière de gestion des produits agricoles en fin de vie. Depuis 1992, Adivalor récupère un peu partout en France les films agricoles usagés pour les recycler. Cette démarche devrait être adoptée en Allemagne et pourrait être généralisée dans l’Union Européenne ».
Dans un registre complémentaire, l’industriel s’investit dans la collecte et le recyclage de certains emballages ménagers…
Lors de la dernière conférence de presse tenue par Elipso, on nous indiquait une expérimentation en cours et même en phase quasi industrielle. « Depuis un an environ, l’entreprise s’investit, et s’est équipée d’un tri optique, balistique, densimétrique, afin de traiter les films PCR en provenance de centres de tri, mais aussi de collecteurs dédiés » (...) « Le travail en cours, sur une base de films PCR en mélange, est de procéder à une caractérisation des films entrants afin d’améliorer la qualité du produit sortant, assurer la traçabilité, et ainsi, obtenir une matière première qui respecte le cahier de charges du client ».
A cet effet, l’industriel a crée un nouvel atelier de recyclage, opérationnel depuis quelques mois.
Cette nouvelle unité doit recycler les films agricoles et les déchets ménagers qui ne sont pas récupérés à ce jour dans les filières de tri classiques : il s’agit notamment des films plastiques qui servent au regroupement des produits alimentaires et de packs de boissons, que les consommateurs jettent allègrement dans leur poubelle classique.
« Concrètement, le groupe Barbier, par l'intermédiaire de Valorplast, va venir récupérer ces produits recyclables dans des centres de pré-tri qui se mettent en place dans les métropoles françaises et qui permettent d’ores et déjà à 3,5 millions de Français de trier leurs films d'emballages de regroupement » (…) « Non seulement la ressource pétrolière fossile est ménagée, mais cette démarche permet de diversifier les approvisionnements de l’entreprise »…