Recyclage des CD et DVD : un cannois mène le combat
Il s’appelle Boris Perchat, il a 35 ans, il a créé un site Internet par lequel les internautes font des promesses de conservation. Objectif ???? Enclencher un véritable circuit de récupération et de recyclage des CD et DVD usagés.
Deux ans. Deux ans que Boris Perchat, est mobilisé pour que naisse et fonctionne à plein régime un système de recyclage des CD et DVD usagés. Mais il connaît la musique : il faut le temps au temps pour faire bouger les choses et les gens…
« C'est en voyant un collègue jeter un CD un jour que j'ai trouvé cela étrange. Comme beaucoup de gens, je fais attention à trier mes déchets. Je me suis alors renseigné sur les possibilités de recyclage en me rendant à la déchetterie de Mandelieu. Il faut savoir qu'aujourd'hui, les CD et DVD sont souvent incinérés, ce qui contribue à accroître le phénomène de réchauffement climatique. Pourtant, ils sont faits à partir de polycarbonates, c'est-à-dire de pétrole. Recyclés, ils permettraient donc de fabriquer des pièces automobiles ou des boîtiers d'imprimantes, par exemple. Connaissant le potentiel d'Internet, je me suis dit qu'il serait intéressant de trouver un moyen pour engager une action afin qu'un circuit de récupération et de recyclage soit mis en place », a expliqué Boris Perchat à notre confrère Nice Matin.
Le projet est établi sur le bénévolat. Et sur la simplicité de l’action à mener. Gratuité en sus, il y a de quoi faire tomber bien des barrières. « Il suffit d'aller sur le site, de faire la promesse de conserver, chez soi, ses CD et DVD usagés. Pour l'instant, plus de 58 000 « galettes » ont ainsi été comptabilisées. Mon site s'appelle « 1 million de DVD pour la planète » parce que ce chiffre marque les esprits. C'est un objectif à atteindre », poursuit le jeune homme.
Pour autant, il y a du pain sur la planche pour parvenir aux objectifs souhaités. Car « le monde du vert n'est pas tout rose. La France n'en est qu'au début de la période de recyclage, alors que l'Allemagne ou la Suisse sont en avance. Des professionnels m'ont contacté pour me demander ce que je comptais faire. Tout seul, pas grand-chose. Mais tôt ou tard, en nous mobilisant à la base, nous pourrions faire bouger le ministère de l'écologie. Mettre en place des boîtes, comme sur le principe des piles, serait très simple. L'idéal serait d'avoir un parrain connu qui se mobilise à nos côtés. Si une école, un commerce, une mairie, veut s'associer à mon projet en posant une boîte, je suis partant ! »
Heureusement que les internautes sont très motivés ! « Certains recyclaient déjà avant mais se sentaient un peu isolés. Vous savez, 5 à 10 % des participants sont francophones, c'est-à-dire qu'ils vivent à l'étranger, comme à Montréal par exemple. Si j'en avais les moyens, je créerais un site international, parce que le potentiel est vraiment énorme ».