Coup de chapeau à une belle aventure associant le recyclage et la protection des mers... Non seulement il fallait y penser, mais il fallait oser : concevoir un bateau, le Plastiki, fabriqué à partir de plastique recyclé. Et pas n’importe quel plastique : de la bouteille, rien que de la bouteille, jetée à la mer mais pour la bonne cause…
Le Plastiki, c’est l’histoire d’un homme de conviction, David de Rothschild, éco-aventurier qui milite pour une «planète 2.0» sans objets en plastique jetables… Son objectif, traverser le Pacifique de San Francisco à Sydney sur un tas de bouteilles pour rallier la sympathie du public à sa cause,… est en passe de réussir… Car le Plastiki est arrivé à bon port… Preuve que le Plastiki n’est pas en toc et que le monsieur n’est pas complètement toqué…
Le Plastiki est un incroyable catamaran de 60 pieds 100 % recyclable fait de… 12 000 bouteilles plastique vides. Il est arrivé hier dans le port de Sydney, au terme d'une épopée maritime destinée à sensibiliser le public sur la pollution des océans.
Long de 18 mètres, ce radeau-catamaran a été conçu et imaginé par David de Rothschild, l'un des héritiers de la célèbre famille de banquiers.
Au terme d'un périple de 15 000 km, de quatre mois à travers le Pacifique, l'équipage du bateau a été accueilli à Sydney par des centaines de personnes venus saluer les protagonistes de cette singulière épopée.
« C'est incroyable. Nous sommes si heureux d'être ici », a déclaré David de Rothschild, aux commandes de l'embarcation.
Le Plastiki était parti en mars dernier de San Francisco. Son nom est inspiré de l'expédition du Kon-Tiki, que mena sur un radeau en balsa le Norvégien Thor Heyerdahl et cinq autres hommes d'équipage en 1947 entre le Pérou et les îles Tuamotu en Polynésie.
Olav, petit-fils de Thor Heyerdahl, figurait parmi les six membres d'équipage du Plastiki.
En chemin, le bateau a fait plusieurs escales dans les archipels du Pacifique sud, dont une dans le territoire français de Nouvelle-Calédonie (voir notre confrère Les Dernières Nouvelles d'Alsace du 8 juillet).
Ce navire a été réalisé avec du plastique recyclable assemblé avec de la colle organique, à base de brou de noix de cajou et de sucre de canne, tandis que les voiles contiennent, elles aussi du plastique recyclé.
Le double-coque compte 12 500 bouteilles, qui lui assurent 68% de sa flottabilité. Il n'utilise que de l'énergie renouvelable, provenant du soleil, du vent ou de turbines marines ainsi que des générateurs alimentés par des vélos.
L'équipage a également recyclé de l'urine en eau potable.