La Fnade (Fédération nationale des activités de la dépollution et de l’environnement) indique avoir pris connaissance des statistiques sur les déchets en Europe récemment publiées (voir notre article). Comme l'an passé et l'année précédente (voir notre dépêche), elle estime que les chiffres affichés sont basés sur des pratiques de reporting biaisées. "Ces données conservent donc les mêmes faiblesses que par le passé, en termes de fiabilité et de comparabilité", indique la Fédération…
En premier lieu, la Fnade souligne qu'elle partage la vision, portée par l’Union Européenne, d’une économie circulaire utilisant les déchets comme une véritable ressource. Elle se félicite des nouveaux chiffres qui confirment, avec 44% pour l’année 2014, la tendance à la croissance du recyclage et du compostage observée les années précédentes.
Cependant, la Fnade constate que ces performances restent calculées, comme par le passé, sur la base de données peu comparables entre elles, voire peu fiables dans certains pays. La directive-cadre 'Déchets' s’appuie en effet sur 4 méthodes de reporting différentes, laissées à la libre interprétation de chaque Etat membre. "Or, il est indispensable que les performances annoncées reflètent de manière fiable la situation réelle. Faute de quoi le pilotage des politiques publiques du recyclage des déchets, et, plus largement, de l’économie circulaire, ne prendra pas en compte, dans toute leur dimension, les efforts à déployer et les coûts publics à assumer", explique la Fédération.
La Fnade rappelle donc son attachement à l’utilisation d’une méthode de calcul unique et fiable, et appliquée de façon identique en Europe. Cette méthode existe : elle est décrite dans le manuel Eurostat (voir ici) et consiste à placer le point de calcul des performances de recyclage à la sortie du centre de tri, au cœur de la préparation de la matière avant réincorporation, soit en amont de la proposition actuelle de la Commission Européenne.