Récupération textile : la fripe française s’exporte bien
La demande d’original reste forte ; les volumes importants collectés au printemps après la traditionnelle pénurie d’hiver sont écoulés sans parvenir à satisfaire la demande. Pour autant, les prix de vente de l’original ne connaisse,t qu’une faible hausse ce qui permet à peine de compenser l’augmentation du coût de la collecte… tels sont les constats qui ont été faits dans le cadre du congrès du BIR qui s’est tenu à Monte Carlo début juin…
Les classeurs continuent de bénéficier d’une bonne demande générale de friperie à l’export. Cependant, les prix sont plus difficiles à augmenter qu’en 2007, compte tenu de la poursuite de la baisse du dollar. Le marché français de vêtements de seconde main forain poursuit sa baisse…
La demande en chiffons d’essuyage continue d’être forte, toutes les quantités sont écoulées et les prix sont en hausse pour toutes les qualités, les quantités d’effilochage s’écoulent convenablement. On constate toutefois une pression sur les prix et un ralentissement des volumes commandés par des importateurs qui préfèrent acheter en dollar.
Les classeurs éprouvent globalement des difficultés à augmenter les prix dans un contexte où l’euro est fort. L’équilibre du compte d’exploitation des classeurs reste fragile car il dépend d’une forte demande pour compenser un prix de l’original élevé, un euro fort et une augmentation des coûts de transport. Pour certaines entreprises, il est vital que le marché ne ralentisse pas.
Le dispositif destiné à pérenniser et à développer la filière de récupération textile en France et dont le but initial est justement de réduire les conséquences d’une baisse de la demande sur les opérateurs de tri, devrait s’appliquer au cours du second semestre de cette année.
Le décret d’application de ce dispositif, basé sur la REP a passé l’étape d’agrément par le Conseil d’Etat.
Ce texte est actuellement à la signature des différents ministères concernés pour son application. Les contributeurs attendent cette dernière étape pour la création d’un éco-organisme qui sera baptaisé Eco-TLC. La rédaction de la demande d’agrément du futur éco-organisme auprès des pouvoirs publics est pratiquement finalisée. « Nous travaillons aujourd’hui sur le fonctionnement de cet éco-organisme en matière de collecte et de contrôle des informations en provenance des opérateurs de tri », conclut la délégué français.