Ce n’est pas toujours du gâteau que de reconvertir des usines désaffectées. Pour autant, dès lors que la volonté politique est là, c’est du nougat ! Dans le cas qui nous occupe, le site de production de biscottes Pasquier, situé dans la zone du Moulin-Marcille des Ponts-de-Cé sur la communauté d’agglo d’Angers Loire Métropole est en passe d’être recyclée en centre de tri de déchets…
Sur ce projet, consistant à réinstaller, à termes, plusieurs structures, Angers Loire Métropole est très impliquée. « Cette initiative est symbolique pour le conseil de communauté, qui souhaite soutenir l'économie solidaire », a notamment indiqué Anne-Sophie Hocquet de Lajartre, vice-présidente en charge de l'insertion. De fait, une dizaine d’associations dédiées à l'insertion par l'économie (soit, près de 900 salariés), se sont mobilisées...
Question financière, parce que la mise en oeuvre du projet génère un coût de 2,2 millions d'euros, ces différentes structures ont créé un fonds de dotation de 500 000 €, via l'association gestionnaire d'immobilier Aglaes. « Cela a permis d'acquérir un bâtiment industriel de 5 000 m² et de l'aménager », précise Cyril Seurat (secrétaire d'Aglaes).
Si tout se déroule come prévu, ce seront 25 à 30 emplois tous affectés à des travailleurs handicapés et chômeurs très longue durée qui seront créés sur deux structures distinctes : un magasin dédié à la vente d'objets détournés (meubles, objets ménagers...), déjà baptisé « la Ressourcerie des biscottes », et un centre de tri des déchets, qui permettrait de détourner et traiter chaque année près de 3 000 tonnes.
Question planning, il est prévu de commencer les travaux d’aménagement en mai ; ils devraient être achevés en septembre prochain, tandis que le véritable lancement des activités est programmé sur le premier semestre 2014.
La communauté de communes Angers Loire Métropole interviendra à hauteur de 200 000 € (un vote des élus, à l’unanimité, a eu lieu tout dernièrement ; une contribution qui sera complétée par une dotation de la Région, à hauteur de 170 000 €, par une autre une autre, en provenance de l’Ademe (400 000 €) et pour finir, par l’emprunt bancaire d'Aglaes (900 000 €).