Reconversion du site de Fessenheim : quelles avancées ?
Philippe Martin (Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie) a reçu ce mercredi Jean-Michel Malerba, nouveau Délégué interministériel à la fermeture de la centrale nucléaire et à la reconversion du site de Fessenheim. Cette rencontre a permis de faire le point sur l’état d’avancement du dossier...
Pour information, Jean-Michel Malerba succède à Francis Rol-Tanguy, devenu Directeur de cabinet de Philippe Martin (voir notre article) ; l’intérim ayant été assuré par Michaël Ohier, adjoint au Délégué interministériel.
Depuis sa création en décembre 2012, la délégation a échangé régulièrement avec RTE et EDF. La première phase de travaux envisagés par RTE permettra de faire face dès 2016 aux conséquences de la fermeture. Dans un souci de transparence, les travaux de la deuxième phase, visant à consolider le dispositif à horizon de la prochaine décennie, feront l’objet d’une contre-expertise indépendante. La délégation a également rencontré régulièrement les équipes d’EDF afin d’aborder les questions liées au calendrier, à l’organisation du démantèlement ou aux questions financières.
S’agissant des conséquences de la fermeture en termes d’emplois directs et indirects, la délégation a souhaité qu’une étude d’impact soit menée ; elle est en cours de finalisation par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques). Des études prospectives ont également été menées à propos des finances locales des communes et collectivités du secteur. A la demande du Ministre, Jean-Michel Malerba prendra contact dès la semaine prochaine avec les principales parties prenantes, dont les élus notamment.
Dans le cadre des réflexions en vue du projet de loi de programmation sur la transition énergétique, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a saisi le Ministre Philippe Martin de modifications de procédure de mise à l’arrêt définitif et de démantèlement, afin de garantir son engagement "au plus tôt" de façon générique. "Ces modifications seront prises en compte", indique le Ministère. Ainsi remaniées, ces procédures devraient permettre de respecter le calendrier prévu pour l’arrêt définitif de la centrale de Fessenheim à la fin 2016 et l’engagement de son démantèlement en 2018/2019.
"Le projet de loi permettra à la France d’atteindre les objectifs fixés par le Président de la République en matière de réduction des émissions de GES, d’amélioration de l’efficacité énergétique avec une réduction de -50% de la consommation d’énergie à l’horizon 2050, une réduction de -30% de la consommation de combustibles fossiles à l’horizon 2030 et de diversification du mix électrique avec le développement des énergies renouvelables, ainsi que la réduction de la part du nucléaire à 50% à l’horizon 2025. Il dotera l’Etat des outils de pilotage indispensables à la transition énergétique", souligne le MEDDE.
En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à notre article de mars 2013 : Greenpeace : 5 centrales nucléaires "à fermer en priorité".