Alors??? Usine à gaz, la "métha" vue par Montpellier? Et bien non : deux connaisseurs du dossier, Christian Valette, Vice-président de Montpellier Agglomération, délégué à la commission "Environnement" et Christophe Deligny, directeur du service environnement de Montpellier Agglomération, nous ont accordé cet entretien exclusif...
Au titre des grandes caractéristiques de l'usine, il s'agit d'une enceinte de traitement des déchets destinée à recevoir d'une part, des ordures ménagères résiduelles, et d'autre part, des biodéchets issus d'une collecte spécifique. S'il est prévu, à terme de traiter 207 000 t annuelles, seule une fraction de ce gisement (107 000 t) sera méthanisée (soit 52 %). Les digesteurs n’ont cependant reçu, en 2009, que 39 000 t environ, soit 30 % du tonnage entrant. Cela s'explique essentiellement par le faible tonnage de biodéchets reçu à l'usine.
Nature du gisement traité | OMR +Bio déchets |
Process de méthanisation | Kompogas |
Date de mise en service industrielle | déc-08 |
Quantité de déchets entrants sur le site (en tonnes/an) | données théoriques | données réelles 2009 |
Ordures ménagères | 170 000 | 120 000 |
Biodéchets | 33 000 | 5 000 |
Autre : déchets verts ou autres | Déchets verts broyés | Déchets verts broyés, compost mûr, et refus de criblage déchets vert |
Autre | 4 000 | 5 800 |
Total | 207 000 | 130 800 |
Quantités entrantes dans le digesteur (en tonnes / an) | données théoriques | données réelles 2009 |
FFOM issue d'OMR | 77 050 | 28 800 |
Déchets verts | ||
Biodéchets (issu de collecte séparative) | 30 000 | 5 000 |
Autre (déchets verts broyés, compost mur et refus de criblage) | ||
Autres | 5 800 | |
Total | 107 050 | 39 600 |
Pourcentage de déchet rentrant dans les digesteurs par rapport aux déchets entrants à l'usine |
52% | 30% |
Depuis 2009, la collecte des biodéchets a porté essentiellement sur l'habitat pavillonnaire avec 180 000 habitants concernés, ainsi que sur certains secteurs en petit collectif à hauteur de 40 000 habitants. L'année 2010 sera l'occasion d'étendre cette collecte au centre-ville historique où l'on touchera environ 20 000 habitants. Le programme prévoit d'étendre progressivement cette collecte par tranches de 10 000 habitants de manière à équiper, en tout, 300 000 habitants d'ici deux ans. Or, l'agglomération compte 400 000 habitants environ, ainsi 75 % de la population sera concernée à brève échéance. Les grands collectifs resteront peu ou pas concernés. Il semble en effet prioritaire de communiquer tout d'abord sur une meilleure qualité du tri des emballages ménagers. Dans ce cadre une convention de partenariat avec les bailleurs sociaux et la société Eco-Emballages a été mise en place pour faire progresser la qualité du tri des emballages dans l'habitat vertical. On évaluera, ensuite, les modalités de mise en place une collecte de biodéchets sur les grands collectifs.
Quel est le taux de participation moyen et le niveau de performance en terme de collecte séparative des biodéchets ?
Si l'on considère que 220 000 habitants sont concernés, alors, au vu des tonnages 2009, le ratio s'établit à 22 kilos/habitant/an. Cependant le taux de participation est contrasté entre le secteur pavillonnaire et les autres types d'habitat. Le taux de participation du secteur pavillonnaire demeure le plus élevé. Il a fait l'objet de comptages et s'établit, selon les communes, entre 25 à 40 % de la population, On estime ainsi que là où les habitants trient, non seulement la qualité du tri est tout à fait satisfaisante, mais la quantité est elle aussi, correcte. Cela se traduit d'ailleurs par un taux de refus faible, inférieur à 10 %. La collecte en conteneurs en grands collectifs est plus complexe et le taux d'indésirables beaucoup plus élevé. Cette situation avait d'ailleurs été anticipée par la collectivité qui lors de la mise en place du tri des biodéchets en sacs couleur sur 15 000 foyers en collectif, avait prévu le fonctionnement d'une cabine de tri pour l'enlèvement manuel des encombrants et autres indésirables sur la chaîne de tri optique « Optibag » des sacs.
Depuis le constat d'achèvement des travaux réalisé en mai 2008, il y a déjà eu deux avenants en cours de chantier, (voir détail ci après) un troisième avenant a eu lieu pour 4,2 millions d'euros. Une troisième et dernière tranche de travaux aura lieu à l'automne 2010 pour un montant de 2,5 à 3 millions d'euros.
Le total des avenants se montera donc à 7 millions d'euros, ce qui signifie que par rapport au coût d'objectif initial de 73,3 millions d'euros, le coût total de l'installation s'établira effectivement, à 80, voire 81 millions d'euros.
Les récents avenants :
Présentation des travaux réalisés pour optimiser les performances de l’Unité de méthanisation Amétyst En avril 2009, Vinci Environnement a engagé, à la demande de Montpellier Agglomération, d’importants travaux dans l’objectif de limiter les nuisances constatées en phase d’essais sur le site Amétyst et d’en optimiser les performances de traitement.
Cet important chantier, mobilisant 3,4 M€ (co-financés par Montpellier Agglomération à 76,5 % et par le contructeur à hauteur de 23,5%) est aujourd’hui terminé : les résultats sont significatifs. Dans un premier temps, ce sont les équipements les plus générateurs d’odeurs à l’extérieur du site qui ont été améliorés :
Réalisation d’un bâtiment permettant la couverture des tapis d’alimentation et des entrées des BRS© (cylindres de fermentation primaire). Réalisation d’un capotage des fosses de sortie des BRS©. Couverture de l’ensemble des convoyeurs de transport des déchets du bâtiment de déshydratation vers la maturation (100 mètres de tapis). Doublage des rideaux des portes de sorties des zones d’évacuation des refus du tri primaire. Des travaux complémentaires ont été réalisés en parallèle pour améliorer les performances de l’unité : La prolifération des mouches, qui s’est développée au début de la montée en charge du processus biologique de compostage, a été stoppée par l’installation de dispositifs permanents de destruction des insectes. Les nouveaux travaux réalisés au 1ere trimestre 2010 |
Le coût d'exploitation total avec le traitement des refus majoritairement envoyés en enfouissement, s'établit à 90 €/tonne, affirme Christian Valette, tandis que Christophe Deligny rappelle que ce coût traduit l'existence d'une filière de traitement des biodéchets certes, mais aussi du traitement des ordures ménagères résiduelles avec un tri et une préparation. Or, la filière OMR présente un taux de refus de l'ordre de 55 à 60 % ( y compris les stabilisats). Ainsi le différentiel entre le coût global de traitement de 90 €/T et le coût d'exploitation de 29,2 €/T s'explique par le coût du traitement des refus : un quart et acheminé sur l'usine d'incinération de Lunel Viel à 115 € /T + 2 € /T de TGAP, et les trois-quarts sont enfouis à un prix de l'ordre de 65 € /T.
Quantité de refus produite (en T/ an) | données théoriques | données réelles 2009 | |
Stabilisat (0- 60 mm) | 42 000 | 16 940 | Avec le stabilisat qui est envoyé en enfouissement soit 42 000 t théoriques, l’ensemble des refus théoriques est de 149 000 t soit 72 % de l’entrant envoyés majoritairement en enfouissement et un peu en incinération faute de place suffisante en décharge ( bilan constructeur) |
Destination | Stockage | Enfouissement | |
Refus dont refus légers | 107 000 | 73 060 | |
Destination | Stockage et incinération | enfouissement et incinération | |
Total | 149 000 | 90 000 | |
Ratio : quantité de refus par rapport au tonnage entrant |
72% | 69% |
Le stabilisât d’OMR doit bien être considéré comme un déchet destiné à être évacué dans un centre d'enfouissement de classe 2, du fait même de sa nature qui ne peut en aucun cas obtenir la norme compost. L'objectif initial n'était d'ailleurs pas de valoriser ce stabilisât, car cette fraction fine 0-40 mm sur OMR concentre les indésirables (dont les éléments trace-métalliques), mais bien de stabiliser cette matière organique avant enfouissement. Par contre, la fraction intermédiaire de 40 à 300 mm, devait permettre l'élaboration d'un compost normé. Il était prévu que la fraction supérieure à 300 mm, correspondant à des résidus non valorisables (encombrants), serait également écartée, expose Christophe Deligny.
Cependant le Directeur des services techniques ne partage pas l'analyse du constructeur qui avait établi un prévisionnel de taux de refus à 149 000/207 000 tonnes soit 72 %, mais considère que le taux de refus s’établira plutôt autour de 57 à 58 %.
En effet, en 2009, sur 130 000 t entrantes, la quantité de refus s'est établie à 73 000 t avec 16 900 t de stabilisât, soit moins de 90 000 t. On obtient ainsi un ratio de 69 %, mais cela ne correspond en rien aux performances attendues de l'usine telle qu'elle sera réceptionnée à la fin de l'année 2010. Le taux de refus devra alors s'établir à 60 % maximum.
NB sur la nature des refus: les refus correspondent à la somme des refus légers > 300 mm issus du premier crible, des refus supérieurs à 80 mm issus du deuxième crible, c'est-à-dire sortis du bioréacteur, et aux refus supérieur à 20 mm issus du troisième crible. |
1 en fait l'agglomération de Montpellier envoye 25 à 30 000 t sur l'UIOM de Lunel Viel ce tonnage inclus les refus de tri du centre de tri Demeter.
Quelle est la durée de vie résiduelle du centre d'enfouissement de Castries ?
Parlons performances et ratios de performance ; l'analyse s'appuyant sur les ratios figurant dans le bilan Ademe-Amorce.
Quelle est la production de biogaz ? Que devient ce biogaz ? Quelles sont les limites fortes à une meilleure exploitation de ce biogaz ? L'installation THIOPAC pour traiter des résidus de lavage de gaz est-elle déjà opérationnelle ?
Le ratio de performance prévisionnel en terme de rendement du biogaz prévoyait 14 400 000 Nm3 produits pour 107 000 t entrantes en méthaniseur, soit 134 m³ de gaz / tonne entrante. Qu'en est-il ?
Quantité de bio gaz produite (en Nm3 / an) | données théoriques | données réelles 2009 |
Quantité de bio gaz produite | 14 400 000 | 5 544 000 |
Ratio : quantité de bio gaz par rapport au tonnage entrant en digestion (en Nm3 /T de déchets) | 134,5 | 140,0 |
En ce qui concerne le processus de désulfuration biologique, Christophe Deligny précise d'ailleurs « qu’il a été mis en place à l'initiative de l'exploitant, dans le cadre de son contrat de délégation. L'objectif est d'abattre le soufre, pour réduire la teneur de ce composé dans les gaz rejetés dans l’atmosphère ».
Cette désulfuration biologique, par le procédé THIOPAC, sera fonctionnelle en octobre 2010. Elle permettra d'alléger la charge de chlorure ferrique introduite en entrée de digesteur.
Le Directeur des services souligne que l’on procède déjà à un abattement du H2S en introduisant du chlorure ferrique dans les digesteurs. Les deux démarches : introduction de chlorure ferrique et désulfuration biologique resteront donc complémentaires.
2 Note :Le sulfure d'hydrogène (H2S) ou hydrogène sulfuré est un composé chimique de soufre et d'hydrogène, responsable de l'odeur désagréable d'œuf pourri.
Ratio de performances : en ce qui concerne les performances, les chiffres « consolidés 2009 » établissent un ratio de 150 Nm3/t entrante. La production s'élèverait à 8 740 396 m³ de bio gaz contenant 50 à 60 % de CH4, par rapport 39 500 T entrantes dans le méthaniseur soit depuis avril 2009. |
Si oui, comment expliquez-vous le faible ratio de compost 3665 t par rapport à 130 000 t entrantes sur site, soit 3 % par rapport au prévisionnel de 13,5 % (28 000 t/207 000 t) ?
Le site a permis la production de 3665 t de compost pour l'année 2009 ; 1665 t de compost ont fait l'objet d'une commercialisation et 1000t ont été réintroduites dans les digesteurs parce qu'on manquait de bio déchets, d'autre part.
Quantité de compost produite (en tonnes par an) | données théoriques | données réelles 2009 | remarque |
Compost conforme à la Norme NFU 44 051 | 28 000 t | 3 665 t | (1665 + 1000) |
Destination prévue | Valorisation agricole | Valorisation agricole et réaménagement de sites |
|
Prix de vente moyen | 7 euros/T | 7 euros/T | |
Ratio : quantité de compost normé par rapport au tonnage entrant |
14% | 3% |
Le process, dans sa conception même, n'est pas producteur d'éluats ; ces derniers sont recyclés en interne pour la préparation des déchets dans le BRS et introduits dans les digesteurs au niveau des mélangeurs.
Cependant, l'engagement contractuel de performance du constructeur s'établit à 10 000 m³/an des éluats (maximum). Ces jus, en cas de production saisonnière, sont recueillis dans une cuve de stockage d'une capacité maximale de 1000 m³. La solution de traitement prévue en secours est le raccordement au réseau d'assainissement. De fait, la production d'éluats a présenté récemment un léger excédent et on a dû procéder à des rejets dans le réseau d'assainissement. L'analyse réalisée a démontré que ces rejets étaient conformes à l'arrêté préfectoral délivré. Cependant, le concessionnaire gestionnaire de la station d'épuration a présenté des exigences supérieures en termes de qualité des éluats. La collectivité conduit donc actuellement une campagne de caractérisation de manière à évaluer la pertinence de mettre en place une unité de prétraitement de ces éluats sur l'usine de méthanisation, avant rejet au réseau.
Nous avons rencontré deux problèmes majeurs au cours de ces derniers mois, expose Christian Valette : un problème dû aux mouches et un second concernant les nuisances olfactives. On peut raisonnablement considérer qu’aujourd'hui, le problème des mouches est bien maîtrisé, grâce à des traitements régulièrement réalisés sur l'usine. En ce qui concerne les nuisances olfactives, il a été mis en place un jury de nez, avec l'association régionale Air Languedoc-Roussillon. Dans le cadre d'une convention, cette association anime un réseau de riverains volontaires qui recensent les odeurs susceptibles de se diffuser autour du site. En particulier, ce jury de nez, s'est engagé à remplir régulièrement des fiches sur la nature et le niveau d'odeurs émises. Parallèlement, un registre des plaintes a été mis en place à l'usine qui recense la nature les doléances, le plus souvent transmises par téléphone. La problématique des odeurs arrive en tête, un opérateur note pour chaque appel reçu, sa localisation, l'horaire, la nature de l'odeur, etc. Ceci de manière à pouvoir ensuite traiter ces plaintes et les mettre en adéquation avec les caractéristiques météorologiques du jour.
Cela a permis d'identifier l'origine des odeurs et leur importance.
La collectivité a ainsi pu établir que la localisation géographique des appels provenait essentiellement d'un rayon étroit autour de l'usine inférieur ou égale à 250 m. Les personnes concernées sont des riverains mais également des salariés d'entreprises environnantes. De ce fait, il a été programmé deux tranches de travaux supplémentaires qui seront réalisées en 2010, de manière à diminuer de manière importante les sources d'émission. Les sources d'émission ont déjà été corrigées avec la mise en place, principalement, de la couverture des tapis transporteurs et la couverture de la zone d'entrée et de sortie des BRS. La deuxième tranche de travaux portera sur des mesures correctives aérauliques, de manière à augmenter la mise en dépression des bâtiments. Ces travaux devraient permettre d'aboutir à un niveau d'odeurs « acceptable » sans pour autant poursuivre l’objectif d'atteindre le niveau « zéro odeur »...
Je précise que si 140 riverains s'étaient manifestés en 2009 (dont certains plusieurs fois), sur l'année 2010, on n'a pour l'instant recensé que 40 personnes qui se sont déclarées encore incommodées par les odeurs de l'usine. Il faut dire qu'il s'agit de personnes qui résident dans un cercle étroit autour de l'installation dont le rayon est inférieur à 250 mètres.
L'une des mesures correctives ne consisterait-elle pas à bloquer l’urbanisation autour du site ?
Le site est actuellement totalement construit ; seules quelque parcelles à urbaniser subsistent : elles sont réservées, à terme, à l’activité industrielle. Par ailleurs, les programmes d’urbanisation à 5 ou 10 ans porteront sur la mise en place de zones d'aménagement concerté et seront situées à plus de 500 m de l'unité de méthanisation.
Qu'est-ce qui peut, raisonnablement, être considéré comme étant des points forts de l'usine en termes d'adaptation et de bonnes réponses aux problématiques environnementales? Cette approche intègre les spécificités du site, mais également l'historique ... Quelle était la solution antérieure pour traiter les ordures ménagères et quel est le bilan de cette nouvelle solution ?
Les déchets ménagers étaient auparavant mis en décharge sur la commune de Lattes. Pendant 40 ans, la décharge du Tôt a reçu des déchets de toute l’agglomération ce qui a abouti à transformer une dépression en dôme, et a généré un niveau insupportable d'odeurs pour les habitants de la commune.
Le choix a été fait en 2002 de retenir un procédé de méthanisation et de traiter l'ensemble des déchets produits sur la communauté d'agglomération. Le niveau de gènes de nuisances ou de dommages générés lors des dernières années de vie de la décharge du Tôt ont été tout à fait importants avec en particulier des envols et des nuisances olfactives sur 2 à 3 km à vol d'oiseau, sans compter les émissions de biogaz de décharge. Il semblait donc essentiel d'améliorer la situation.
Quels sont les aspects de cette usine que l'on pourrait raisonnablement considérer comme un référentiel d'expériences transposables à d'autres collectivités locales ? Quelles sont les recommandations que vous pourriez faire à une collectivité locale qui souhaiterait s'engager dans une démarche de méthanisation à la lumière de votre réalisation ?
Améliorer nos performances consistera essentiellement à étendre la collecte sélective des biodéchets. Nous ne nous fixons pas de délai pour réaliser cet objectif, mais prévoyons une montée en régime de la quantité de biodéchets collectés : nous manquons actuellement de biodéchets pour alimenter les digesteurs dédiés.
Il y a fort à parier que l'optimisation de nos collectes sélectives, sera soutenue par la réglementation. En effet, nous pensons que la loi Grenelle II avec l'objectif de valorisation des biodéchets des gros producteurs favorisera la montée en charge du système.
Pour ce qui concerne les collectivités locales qui souhaiteraient s'engager dans la méthanisation, Montpellier agglomération est tout à fait ouverte à la communication et prête à accueillir toutes les collectivités qui souhaiteraient visiter l'usine.
Cependant il paraît opportun de rappeler que chaque territoire présente des natures de déchets différentes. Ainsi, lorsque nous avions visité l'usine de Saint-Lô, nous avions pu remarquer que cette unité présentait des digesteurs dimensionnés pour traiter 20 à 30 000 t, taille qui nous semblait optimisée pour la méthanisation de fractions différentes ; il est avéré, en effet, que le territoire concerné est plus rural qu'urbain. La nature rurale du territoire a d'ailleurs facilité la tâche du syndicat, puisque l’unité de Saint-Lô a rencontré moins de difficultés pour régler sa chaîne de tri d’ordures ménagères résiduelles, que nous mêmes... À Montpellier, subsistent encore des difficultés à extraire la matière organique à partir des ordures ménagères résiduelles. Pour le futur, l'amélioration des performances de l'usine dépendra bien évidemment de l’exploitant...
________________________
Avec nos remerciements à Nadia Diminutto, ingénieur environnement pour son aimable collaboration