Quand les coquilles de moules, se recyclent, aussi...

Il y en a qui mangent les moules, et d'autres qui sont friands de ce qu'il en reste : les coquilles... S'il est un lieu où le gisement de cette matière est massifié, puisque la tradition veut que l'on fasse des tas symbolisant le succès de l'édition en cours, c'est bien la Braderie de Lille... Cette année, ces habituels déchets n'ont pas pris la direction de l'enfouissement : ils ont été captés par une entreprise locale, qui les utilise pour sa production de carrelages...
Rendez-vous incontournable, la réputation de la Grande Braderie de Lille, qui s'est tenue les 1er et 2 septembre, n'est plus à faire : la fameuse brocante est couplée avec Le plat qu'il n'est pas question de bouder : les moules-frites... avec à la clé, une attraction pour le public et une petite compète sympa entre bistrots et restos qui peuvent ainsi comparer qui en vendu le plus, à savoir les tas de coquilles qui en résultent, sur le trottoir ... Longtemps éliminés, ces déchets de coquillage ont trouvé preneur : en partenariat avec la mairie de Lille, les coquilles de moules du centre ville ont en effet été collectées avec pour objectif final de les transformer en carrelage, puisque une société locale, EtNISI, créée en 2017, a en effet décidé de procéder à leur recyclage...


Le projet de recycler les coquilles de moules justifie qu'un camion ait écumé les trottoirs, afin de prélever ces précieux déchets qui seront lavés, exemptés de leurs matières organiques, puis broyés avant d'être compressés en mélange avec du calcaire, avant d'être passés au four pour y être cuits à 100° : il en résultera un carrelage sombre, avec des reflets violets.
D'ores et déjà, des pré tests ont été réalisés ; cela dit, il est nécessaire d'adapter le process à chaque matière première utilisée. La formule devrait être finalisée rapidement ; puis l'heure viendra de mettre en oeuvre une batterie de tests techniques de résistance afin de s'assurer aussi du caractère inerte du carrelage qui en résultera.

