Quand le déchet dangereux se fait diffus...
Telle était l'une des thématiques abordées dans le cadre de la journée dédiée aux REP, organisée par Amorce en février dernier. Jean-Marc Rieger, Directeur Général du Groupe Chimirec et Administrateur au sein du groupement des Entrepreneurs de la filière Déchet, s'est collé au sujet dédié à la collecte et au traitement des déchets pâteux, à savoir résines, vernis, mastic, peintures et autres produits de bricolage...
Créée en 1995 par son président-fondateur, Maurice Théaud, le groupement des Entrepreneurs de la filière Déchet est une organisation professionnelle regroupant les entrepreneurs indépendants de la Filière Déchet. Elle fédère ainsi environ 10 000 salariés, lesquels travaillent dans plus de 20 métiers diversifiés tels que des bureaux d’études spécialisés, des spécialistes de la collecte et et du transport de tous types de déchets (regroupement et tri des déchets, activités de recyclage, de valorisation et de traitement des déchets, propreté urbaine), étant entendu qu'elle intègre aussi, des adhérents dont le cœur de métier touche la collecte et le traitement de déchets dangereux conditionnés (artisans, PME, déchetteries)
« Dans ce contexte, nous avons organisé une enquête nationale, qui fait apparaître des chiffres significatifs », indique Jean-Marc Rieger. « Les réponses portent sur 2 146 déchetteries concernant 33 millions d’habitants : 47 500 t ont été ainsi collectées, soit, 0,764 kg/hab ».
« Selon le BIPE, 36% de ces tonnages, proviendraient des ménages. Sauf que tout laisse à penser que les flux issus des déchetteries, représentent quelques % seulement, des flux de déchets dangereux conditionnés (c'est ce qui relève d'un sondage) ».
Et Jean-Marc Rieger d'ajouter qu'on fait « face une difficulté de quantification précise, en raisons des disparités locales, ne serait ce que du fait d'appellations les plus variées qui soient, quand bien même, ces matières concernent des déchets de peinture, colle, vernis, mastic, résines, solvants et autres déchets de bricole, pour l'essentiel : DDM pâteux, DDM pâteux organiques, DDM solides pâteux, DDM peinture & vernis, DDM peinture, colle, vernis, encre, déchets de mastic, colle, peinture, vernis non chloré, Déchets de peinture, DMS peinture, colle, enduit ou encore DMS peinture, vernis, et graisse, DMS peinture, solvants, produits de bricolage, DMS peinture & pâteux, DTQD pâteux non corrosif, DTQD pâteux organiques, DTQD peinture, solvant, colle, vernis, Pâteux solides, produits du bricolage, Peinture et pâteux solides,... Et on en passe!».
Bref : les « pâteux » représentent environ 60% des flux (toujours d'après le sondage) et il serait opportun d'uniformiser le langage de sorte à mieux s'y retrouver.
«Nos objectifs sont donc très clairement de :
Contribuer à l’efficacité de la filière (travaux sur les lignes directrices, Comité d’orientations opérationnelles…)
Favoriser le développement de la filière et son optimisation (modes de collecte adaptés, valorisation)
Développer en parallèle notre métier de base: la collecte en "porte à porte" auprès des entreprises et le traitement des déchets conditionnés
Rendre le meilleur service aux collectivités dans le respect de la santé, de l’environnement et de la sécurité des transports », a conclu le Directeur Général du groupe Chimirec.