Qualité des balles plastiques : Valorplast dresse un bilan
Dans sa dernière newsletter, Valorplast annonce avoir effectué l'an passé 8 048 livraisons en provenance de 210 centres de tri chez 20 clients français et européens. Ces livraisons totalisent 134 750 tonnes de bouteilles et flacons plastiques. 12 usines consommant 91% du tonnage ont effectué des contrôles qualité, soit lors de l'ouverture d'une balle à la réception du lot, soit à l'occasion du passage en ligne de production...
"Tous les centres de tri ont fait l'objet d'au moins un contrôle qualité chiffré", déclare la société. Sur les 8 048 livraisons effectuées : 6 435 livraisons ont fait l'objet d'un contrôle visuel renseigné au déchargement soit 82,3% ; 4 260 livraisons ont fait l'objet d'un contrôle complet, soit 54,5%. En 2011, 1,7% des livraisons ont fait l'objet d'une déclaration de non-conformité. Celles-ci ont été enregistrées en tant que : réclamations (107, soit 1,37%) ; compléments d'information (27, soit 0,33%) ; commentaires concernant le tri et le chargement (4, soit 0,05%). 0,3% des volumes traités ont fait l'objet d'un refus des usines, soit 25 camions retournés vers les centres de tri concernés.
Pour information, les réclamations des clients se répartissent en 5 catégories :
Les anomalies liées à la présence d'indésirables ("erreurs de tri"), hors objets divers. Elles ont augmenté de façon considérable et sont les premières causes des réclamations pour notamment la présence de barquettes, papiers/carton.
La présence d'objets divers volumineux ou durs, pouvant entraîner des arrêts de lignes voire du bris de matériel est en légère augmentation.
La majorité des réclamations liées au chargement provient d'un défaut de conditionnement et de tenue des balles, ce qui pose la question de la vétusté de certaines presses ou de mauvais réglages et/ou de campagnes de mise en balles des plastiques trop longues. Ce point est à surveiller particulièrement car il augmente le risque d'accidents lors des opérations de chargement et de déchargement.
La présence d'emballages industriels a été signalée 2 fois, les tonnages concernés ont été déduits des réceptions déclarées.
La présence de tranches de produits étrangers (autre flux d'emballage) a été signalée 2 fois en temps que complément d'information (quantités minimes).
Concernant la hausse du nombre de réclamations entre 2010 (0,9%) et 2011 (1,7%), voici ce que Valorplast a à dire : "Dans le flux PEHD/PP, il s'agit des erreurs de tri relatives à la présence d'autres emballages (papier-carton, ELA, métaux, barquettes, films....) ou objets plastiques. Dans le flux PET, cela concerne des erreurs de tri relatives à la présence d'autres emballages (papier-carton, ELA, métaux, barquettes, films....) et d'objets métalliques. L'hétérogénéité de taille des balles, le manque de ligatures, les balles mal compactées et beaucoup de vrac entrainent des difficultés au déchargement des camions. Toutes les réclamations ainsi que les compléments d'information des clients ont fait l'objet d'une transmission systématique aux centres de tri par nos Délégués Régionaux. L'origine des dysfonctionnements a été recherchée et des actions correctives ont été mises en place par les centres de tri".
Par ailleurs, la société souligne que l'augmentation du nombre de réclamations provient principalement des sites de régénération du PEHD. "Une étude spécifique à ce flux montre qu'il s'agit majoritairement de livraisons effectuées à partir de centres de tri automatiques. Parmi les causes identifiées, nous trouvons notamment la suppression des contrôles d'affinage sur les flux avant mise en balles et les augmentations des débits de ligne", indique-t-elle. Le risque de présence d'indésirables est effectivement plus élevé dans le flux PEHD que dans le flux PET car le réglage des machines des centres de tri est effectué en acceptation PE/PP dans le flux ; le risque de présence de barquette et de films dans le flux (erreur de tri de l'habitant) est proportionnellement plus important dans le flux PE/PP que dans le flux PET. De plus, le PEHD subit d'une manière générale moins d'étapes de tri automatique que le PET. Dernier facteur : s'il n'y a pas de tri d'affinage, le pourcentage d'indésirables est en conséquence plus rapidement en dehors des PTM (Prescriptions Techniques Minimales) pour le flux PE/PP. "Un facteur aggravant de cette situation est dans certains cas l'augmentation des débits pour amélioration de la productivité des centres de tri", précise Valorplast.