Il y a dix ans à peine, on n’y croyait guère, à la collecte et au recyclage des sols en plastique PVC usagés. Ceci dit, il en est qui s’y sont collés avec ténacité, ce qui permet d’afficher plus de 740 tonnes de ces déchets de revêtements de sol PVC recyclées en 2012. En clair, une progression de 35 % par rapport à l’année précédente. C’est en tout cas ce qu’annonce le SFEC, syndicat des industriels du revêtement de sols PVC.
La première tentative de collecte s’est organisée en 2004, à l’ouest du pays : l’idée était de monter une opération pilote afin de tester les différents systèmes de collecte possibles, de ces revêtements de sol plastique PVC. A cette époque, afin d’inciter les entreprises de pose à participer activement, les fabricants membres du SFEC (voir notre article) on leur avait offert une partie de la somme nécessaire (voir notre article) pour la location de la benne, mais aussi la mise à disposition gratuite du matériel de stockage (big bags, palettes,...).
Si les débuts de cette nouvelle aventure ont été timides (à peine 100 tonnes collectées au cours des deux premières années), la suite s'est révélée plus prometteuse : les tonnages ont progressé d'année en année, de manière exponentielle (avec une croissance à deux voire trois chiffres) à partir de 2006. La crise économique ayant évidemment engendré un repli en 2009 et 2010, comme dans bien des secteurs d'activités.
Après la phase Une, celle des tests de divers modes de collecte, il a été décidé en 2008, de retenir le principe de la mise en place d'un réseau de points de collecte partenaires (avec deux choix possibles pour le stockage de ces déchets de revêtements de sol, préalablement triés, à savoir un stockage dans une benne mise à disposition pour ce faire sur le site de production du déchet PVC, ou un apport des déchets directement chez le collecteur le plus proche).
Il va sans dire que si le travail accompli doit être salué, il n'a pas forcément été aisé de trouver de nouveaux points de collecte, de sorte à élargir cette collecte, à l'échelle du pays et en fonction des gisements disponibles. Il a donc fallu organiser de la prospection auprès des entreprises de pose, signer des conventions tripartites (les gestionnaires des points de collecte, les entreprises de pose, les transporteurs de ces déchets vers les sites de recyclage), avec en sus, bien sûr, la mise en place de la traçabilité de ces déchets.
A ce jour, on dénombre 20 points de collecte partenaires en France ; la filière reprend les chutes de pose et les déchets (sols PVC usagés) liés à la dépose. Le transfert s'effectue à partir de 20 tonnes collectées. De manière classique, on assure la traçabilité...