Publicités sur pare-brise : STOP aux déchets !!
A Paris (et ailleurs !), quel automobiliste n'a pas été un jour exaspéré en trouvant des prospectus coincés sur son pare-brise ? Ces flyers s'envolent souvent à la première brise et finissent par terre (sans parler des conducteurs peu scrupuleux qui les jettent à même le trottoir avant de démarrer...), générant ainsi des déchets dont on se passerait bien. C'est pourquoi une demande de modification du Code de l'environnement vient d'être demandée pour interdire purement et simplement cette distribution sauvage. Explications...
François Dagnaud, adjoint auprès de Bertrand Delanoë en charge de la propreté et Président du Syctom de l'agglomération parisienne, a récemment suggéré aux députés et sénateurs de Paris de modifier le Code de l'environnement afin de lutter contre les nuisances occasionnées par les distributions sauvages de prospectus dans la rue. "L’augmentation des publicités 'sauvages', que ce soit pour des ventes de tapis, des salles de sport ou des restaurants, pose un double problème : elle contribue à l’omniprésence de la publicité dans notre environnement et pollue les trottoirs et les caniveaux où les automobilistes les jettent, en réduisant à néant le travail des agents municipaux", explique-t-il.
Faisant référence à l'interdiction de l'affichage sauvage, François Dagnaud demande que cette mesure s'étende aux publicités glissées sous les essuie-glaces. Verbalisés, les annonceurs seraient mis en demeure de payer les frais de nettoyage. Depuis 2008, il semblerait en effet qu'on assiste à une recrudescence des flyers à Paris, les annonceurs profitant d'un vide juridique qu'il s'agit donc de combler. "Curieusement, cette 'publicité sur pare-brise' n’est pas réglementée en France ! Je propose donc de modifier un article du Code de l’environnement, pour appliquer à cette forme de publicité le principe 'pollueur-payeur' qui nous a permis de faire reculer l’affichage sauvage. C’est pourquoi je viens d’écrire à tous les parlementaires parisiens en leur demandant de déposer une proposition de loi en ce sens", poursuit-il.
D'un point de vue réglementaire, l’affichage est interdit sur les arbres, le mobilier urbain et sur les immeubles privés sans autorisation écrite du propriétaire. La loi autorise l’enlèvement immédiat des affiches sauvages sans mise en demeure préalable du responsable : c’est l’enlèvement d’office. Le recouvrement des frais supportés par la municipalité au cours des opérations de nettoyage peut être désormais effectué auprès des bénéficiaires de cette publicité. (arrêté du 15 décembre 1995 et délibération des 19 et 20 novembre 2001 relatifs à l'enlèvement d'office des affiches aux frais du responsable de l'affichage illicite - voir ici). "Le principe 'pollueur-payeur' est efficace, on l’a vu pour l’affichage sauvage qui a diminué de moitié depuis 2008 où nous avons commencé à faire payer aux bénéficiaires le coût du nettoiement des murs par la propreté de Paris. Si la loi change, les rues seront plus propres, parce que moins salies, et nous aurons fait baisser la pression publicitaire dans notre ville", conclut M. Dagnaud.
En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons à la lecture de notre article : Déchets papiers : le prospectus en plein greenwashing ?.
source et crédits photo : Mairie de Paris