Le travail expérimental de cette étude balaie l’ensemble du procédé depuis l’extraction de plus de la moitié des hémicelluloses de bois de résineux, par autohydrolyse ou par hydrolyse à l’acide dilué, jusqu’à la production de fibres cellulosiques blanchies et d’éthanol obtenu par la fermentation des hydrolysats.
« Les pâtes de bois préhydrolysé se sont distinguées par de très bonnes aptitudes à la délignification lors de la cuisson Kraft et lors du blanchiment à l’oxygène. Une analyse des constituants des pâtes de bois préhydrolysé a permis de comprendre pourquoi la préhydrolyse conduit à une diminution du rendement de cuisson (perte de lignine et de la totalité des hémicelluloses dont les xylanes). L’analyse des lignines de pâtes écrues de bois préhydrolysé a permis d’émettre une hypothèse quant à l’excellente aptitude de ces pâtes à la délignification lors du blanchiment à l’oxygène», souligne l'auteur.
En définitive, l’intégration d’une extraction des hémicelluloses à une usine Kraft telle qu’elle est proposée par cette étude permet d’obtenir à partir de 100 kg de bois de résineux, 27 à 36 kilogrammes de fibres cellulosiques blanchies et jusqu’à 6 litres de bioéthanol. Ces fibres cellulosiques blanchies présentent des caractéristiques attrayantes pour la production de cellulose à usage chimique ou de nanocristaux de cellulose.