Prix des Ingénieurs 2007 : le palmarès...
Placé sous le haut patronage du Président de la République, Nicolas Sarkozy, organisé par nos confrères L’Usine Nouvelle et Industrie & Technologies, mais également par le CNISF (Conseil National des Ingénieurs et Scientifiques Français), le Prix des Ingénieurs de l’Année 2007 distingue les ingénieurs qui se sont démarqués par leurs innovations ou leurs réalisations remarquables... La cérémonie a eu lieu hier en fin de journée au Pavillon d'Armenonville à Paris.
Objectif de cette manifestation unique dans les domaines de l’industrie et des technologies : sensibiliser le grand public et en particulier les jeunes à cette filière et susciter de nouvelles vocations.
La cérémonie de remise des prix qui s’est tenue hier soir, en présence d'Hervé Novelli (secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’Economie, des Finances et de l’Emploi, chargé des Entreprises et du Commerce extérieur), a permis de mettre en lumière au travers de ces lauréats, la richesse dans la diversité et l’excellence de la communauté des 800 000 ingénieurs français.
Concernant le Prix 2007 "pour le Développement Durable", deux lauréats ont été désignés ex-aequo :
Jean-Louis Laruelle et Patrick Laperdrix (Société Quille), pour leur système de drainage à base de pneus usagés.
Les deux hommes ont eu l'idée de réaliser un bassin de rétention des eaux pluviales sous la chaussée. Le concept a été appliqué (il s'agit d'une première) au nouveau centre de distribution de pièces de rechange de Renault, à Villeroy dans l’Yonne, un ensemble de quatre bâtiments sur une surface couverte de 153 000 m². Quelque 600 000 pneus cisaillés, ont été utilisés. Ils permettent de retenir jusqu’à 5 200 m3 d’eau afin d’en réguler le débit d’évacuation.
Cette technique augmente de 66% le vide disponible pour la rétention de l’eau par rapport à des graves naturelles calibrées. De sorte que 4 000 tonnes de pneus ont suffi, au lieu des 24 000 tonnes de graves qui auraient été nécessaires en provenance de carrières ou de ballastières. Une économie de ressources donc, et une réduction importante des transports routiers de matériaux.
Marc Vergnet (Société Vergnet), pour son éolienne à mat rabattant de 1 MW.
De nombreux pays bénéficient de ressources "en vent" exploitables, mais n’ont ni la logistique, ni les infrastructures nécessaires aux machines conventionnelles. De surcroît, ils sont souvent le théâtre de cyclones ou de tempêtes tropicales. C’est pour eux que Vergnet SAS a conçu et fabrique des éoliennes adaptées à des zones cycloniques.
En extrapolant la technique des éoliennes de 250 kW qu’il fabrique déjà, Marc Vergnet s’est attaqué à un engin de 1 MW. Cette machine, qui supporte les grands vents, peut être rabattue et sanglée au sol en cas de conditions extrêmes. L’innovation repose sur un mât haubané et un rotor bipale à moyeu oscillant. La technique des haubans permet de réaliser des mâts deux fois plus légers et réduit la quantité de béton nécessaire aux mâts autoporteurs classiques. Un précieux avantage pour des pays à faibles ressources puisque le transport et l’installation s’effectuent sans moyens lourds.
Nous adressons toutes nos félicitations aux heureux gagnants.