Primagaz fait dans la « légèreté »

Le 14/06/2007 à 16:07  

Primagaz fait dans la « légèreté »

Myriam Maestroni Primagaz Il ne faut pas confondre légèreté et frivolité : le développement durable, tout le monde en parle, et c’est sérieux. Il était donc de bon ton que Primagaz mette les gaz, comme tout le monde. Sauf que dans cette entreprise qui fête ses 150 ans cette année, on n’a pas attendu que ce soit la mode ou urgent de faire les choses… « Créée en 1857, Primagaz est plus que jamais déterminée à inscrire son nom et ses actions dans la durée », explique Myriam Maestroni, Directeur général de l’entreprise. « Tous les jours, nous réinventons notre futur en nous appuyant sur notre passé ». Pour parler clair, l’entreprise nous a concocté quelques nouveautés que nous avons été invités à déguster le 5 avril dernier…

Myriam Maestroni nous a en effet expliqué par le menu, quels sont les ingrédients utilisés par Primagaz, pour fêter les 150 ans de l’entreprise avec succès et rester dans la course…Une recette à déguster sur place et à emporter … pour la diffuser. Car les nouveautés, mijotées pour l’occasion, se veulent être les composants d’une recette destinée à gagner et à conserver la confiance des utilisateurs : c’est le pari de l’énergie qu'il faut consommer différemment, avec à la clé le confort et l'allègement des factures … Même les bouteilles de gaz sont relookées et se font ... légères.


Primalight : technicité, simplicité et sécurité sont associées

1er janvier 1934, Primagaz lance sa bouteille de butane. Son nom, la B13. Parce qu’elle contient 13 kg d’énergie. Pour tous ceux et ils sont nombreux qui n’ont pas accès au gaz, c’est la fête : cuisine, chauffage, eau chaude… tout est possible.

Mais les temps changent : on est au light en cuisine et à l’allègement des emballages dans bien des secteurs. Primagaz ne pouvait être en reste : aussi, fin décembre 2006, l’entreprise lance « Primalight », une version allégée qui s’inscrit dans la saga des bouteilles de gaz.
Sa contenance, 10 kg de butane, élargit le champ des utilisations possibles. Son acier « allégé » mais ultra robuste, baptisé le Dual Phase, lui confère une légèreté record : 6,3 kg à vide. De plus, elle « chante », en exclusivité pour Primagaz, lorsqu’elle arrive en fin de vie, grâce à son indicateur sonore et visuel pour ajouter du confort chez les utilisateurs. Qu’on se rassure pourtant : une fois averti qu’il ne reste plus que 2 kg de gaz dans la bouteille, on peut lui « couper le sifflet » afin d’éviter que la ritournelle ne devienne exaspérante.

Fruit de la recherche conjointe de Primagaz, Liotard (établissement fondateur de Primagaz) et Arcelor Mittal, cette nouvelle bouteille « poids plume » résulte des recherches qui avaient été menées par le sidérurgiste au profit du monde automobile. Cet acier, mis au point en effet pour la fabrication de roues et autres pièces automobiles sert aussi à la fabrication de bouteilles de gaz beaucoup plus légères : la paroi, 2,3 mm d’épaisseur au lieu des 3,8 mm traditionnels font la différence. De fait, à la différence des aciers standards, la haute résistance mécanique des aciers Dual Phase est obtenue par un durcissement issu de la présence d’une structure particulière faire de petits îlots martensitiques.
Cette singularité résulte de traitements thermiques, de recuit, puis de refroidissement rapide, dont les paramètres ont été optimisés. Ce processus particulier permet d’obtenir des aciers qui se distinguent par un remarquable compromis entre résistance et formabilité.

Leur forte capacité d’absorption d’énergie et leur bonne résistance à l’usure en font des éléments clés de la sécurité automobile depuis de nombreuses années.

« Nous sommes restés fidèles à l’acier parce qu’il est recyclable à l’infini et aussi parce qu’une bouteille de gaz en acier est réutilisable de nombreuses années avant d’être en fin de vie », explique Myriam Maestroni

Il aura fallu 10 ans de travail dont « quelques années de technologie et beaucoup d’années consacrées à la normalisation européenne », explique-t-on chez Arcelor Mittal. Car une nouvelle norme concernant l’épaisseur de l’acier utilisé dans la fabrication des bouteilles de gaz voit le jour en 2004 : il est désormais possible d’utiliser une paroi plus mince…

Aujourd’hui, c’est « dans la boîte » et Primagaz est habilitée à commercialiser le bébé : 1 200 points de vente à ce jour sont à la disposition de ceux qui souhaiteront s’équiper.

Cette nouvelle bouteille s’est vue décerner le prestigieux prix Janus de l’industrie (label lancé en 1953 par l’Institut français de design) pour la qualité de son design à seulement quelques jours de son lancement…

Si ce n’est pas de bon augure…

La stratégie tient dans la maîtrise de l’énergie
L’énergéticien est le premier à avoir lancé le Conseil en énergie en 2003, permettant aux consommateurs de maîtriser leurs dépenses énergétiques. A la rentrée 2006, Primagaz est allée plus loin en basant son développement sur le « conseil en énergie au naturel», associant économies d’énergie et utilisation de matériaux (tels que la laine de mouton, le chanvre, les plumes de canard pour ne citer que ces exemples) et techniques écologiques.

Une expertise que Primagaz a décidé de mettre au service des professionnels du tourisme qui vont pouvoir proposer à leurs clients le confort du gaz tout en respectant leurs préoccupations économiques et environnementales.

Ces initiatives relayées sur le terrain par ses 2 200 conseillers énergie, ont notamment permis à Primagaz de devancer la législation et d’afficher une longueur d’avance sur les Certificats d’Economie d’Energie (CEE).